Truffes
Zoom sur l'association des trufficulteurs de Beauce Val de Loire
Marie-Christine Ligouis est présidente de l’association des trufficulteurs de Beauce Val de Loire. Elle nous raconte l’histoire de la naissance de cette association.
Marie-Christine Ligouis est présidente de l’association des trufficulteurs de Beauce Val de Loire. Elle nous raconte l’histoire de la naissance de cette association.
Marie-Christine Ligouis est une véritable passionnée. À Sougy, son terrain compte 450 arbres truffiers sur 1,5 ha. Avec sa chienne labrador Gina, dressée spécialement pour détecter la truffe, elle espère faire une bonne récolte de diamant noir cette année.
« Avec la truffe, il n’y a pas de règle. Tous les arbres ne donnent pas forcément chaque année. La truffe reste un champignon, sa récolte est donc aléatoire. », souligne-t-elle.
En effet, la culture de la truffe est particulièrement capricieuse. Malgré tous les efforts, il n'est jamais certain d’en récolter chaque année.
« La truffe est un champignon en symbiose avec les racines d’un arbre. La liaison racine-arbre s’appelle la mycorhize. Elle progresse avec le système racinaire. Cela a un effet phytotoxique sur les herbes : il s’agit du brûlé. Les herbes disparaissent lorsqu’elles se trouvent au dessus des racines de ces arbres. Le brûlé est donc un bon indicateur d’une progression de la truffe. », explique Bernard Doussineau, membre de l’association depuis de nombreuses années.
Marie-Christine Ligouis veut partager sa passion avec ses confrères. C’est dans ce but qu’est née, en juillet 2019, l’association des trufficulteurs de Beauce Val de Loire.
« En 2007, il existait neuf agriculteurs qui avaient planté des chênes en Centre-Val de Loire. Grâce à l’aide du GDA* Loire Beauce, l’association a vu le jour. »
Les trufficulteurs de Beauce Val de Loire adhèrent également à la Fédération française de la truffe (FFT) et à la Fédération régionale de la truffe (FRT) qui regroupe quatre associations : le syndicat de l’Indre, l’association de Touraine, l’association de Beauce Val de Loire et l’association de Champagne Berrichonne.
« Nous trouvions cela dommage que les neuf agriculteurs soient séparés. Grâce au GDA, la chambre d’Agriculture nous a aidés à faire naître l’association. Ainsi, des nouveaux planteurs nous ont rejoints, profitant des conseils techniques des plus anciens. Le but est de se souder pour avoir une identité locale reconnue. »
Actuellement, l’association compte 32 adhérents. Cela représente 15 ha répartis sur la région Centre.
Animés d’une passion commune, les membres de l’association ont à coeur de bâtir une identité locale de la truffe. Dans l’entraide et la bienveillance, chacun y met du sien pour servir les intérêts de leur jeune regroupement. « Nous sommes des producteurs innovants et volontaires. Nous sommes pour la plupart des agriculteurs cherchant une diversification. », assure Bernard Doussineau.
Leur souhait le plus cher est de mettre en place un marché de la truffe à Orléans. D’autant que ce produit festif est très demandé durant les fêtes. Malheureusement, ce projet n’a pas pu aboutir cette année à cause de la crise sanitaire.
*Groupement de développement agricole