Zones défavorisées : la carte envoyée à Bruxelles n'est toujours pas satisfaisante !
ZDS. Trois lettres à la source de nombreuses inquiétudes et frustrations pour le département du Loiret.
«Le cocktail a tout pour être explosif. Une révision mise sous le tapis pendant des années ; l'échéance maintenant inéluctable de 2019 ;des impasses budgétaires nationales ; des critères incompréhensibles, des tours et des détours sur la carte... et au final des gagnants potentiels, des perdants certains, des agriculteurs découragés, pour certains au bout du rouleau, des territoires qui se sentent abandonnés ! », voilà le discours qu'avait prononcé Christiane Lambert auprès du ministre de l'Agriculture, lors du congrès FNSEA.
Mais ce n'est qu'à la suite de ce dernier, que le ministère a fait connaitre la carte zone défavorisée envoyée à Bruxelles, de nouveau modifiée en comparaison avec celle datant du 20 février. Au total, dans la nouvelle carte datée au 20 mars, 65 communes sont classées dans le Loiret (liste disponible dans l'Info FDSEA) dont 27 communes qui rentrent dans le zonage et 42 qui en sortent. Une partie du Berry réapparait ainsi dans la carte, qui exclut en revanche totalement la Sologne.
Pourtant, depuis des mois, manifestations syndicales à l'appui, notre réseau a travaillé d'arrache-pied pour adapter les critères aux réalités de terrain. Et patatras ! Ni la Commission, ni l'Administration française n'ont su comprendre les inquiétudes du terrain.
Stéphane Travert vient ainsi d'envoyer une instruction et des données aux Préfets sur la révision de la carte des zones défavorisées simples. Il leur demande d'organiser des réunions d'information sur la révision en cours, de mesurer l'impact de la perte d'ICHN et de travailler à des projets et à des propositions d'accompagnement pour les exploitations qui sortent du zonage actuel ainsi que pour celles situées en zones intermédiaires. Les Préfets de régions sont également sollicités pour réunir les représentants des OPA et des filières ainsi que les Conseils régionaux et les services de l'Etat, afin d'identifier et accompagner des opportunités de développement économique pérenne notamment à partir des plans de filières remis à l'issue des Etats Généraux de l'Agriculture.
Pour la FDSEA 45, le travail est loin d'être terminé, il doit aussi être poursuivi à Bruxelles pour améliorer la proposition française. Le gouvernement doit également appréhender les impacts et les accompagnements indispensables à des milliers d'agriculteurs. Car de l'argent, il va bien falloir en trouver pour honorer la promesse faite par le Président de la République, d'accompagner les exclus du zonage.