Visite d'un essai tournesol dans le nord de l'Eure-et-Loir
La chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir, en partenariat avec Terres Inovia, a organisé une visite de ses essais tournesol, le 20 juin à Escorpain.
La chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir, en partenariat avec Terres Inovia, a organisé une visite de ses essais tournesol, le 20 juin à Escorpain.
Une fois n'est pas coutume, c'est une visite d'essais tournesol à laquelle les exploitants ont été invités mardi 20 juin à Escorpain (Eure-et-Loir), par la chambre d'Agriculture, qui l'organisait avec Terres Inovia.
Opportunité
Et c'est le nord du département qui a été choisi pour parler de l'opportunité de se lancer dans cette culture, comparée à un maïs ou un sorgho. La parcelle de Sylvain Debacker, où a été implanté l'essai, ne dispose pas d'irrigation et l'exploitant avait produit 21 quintaux sur ses terres l'an dernier, soit pile la moyenne nationale en 2022. Et il est reparti avec la même génétique (SY Arco) avec l'espoir d'en faire un peu plus cette année.
« L'optimum de rendement se situe autour de 35 quintaux, s'il pleut au bon moment, relève l'agronome de la Chambre, Dominique Delaunay. Les cultures d'été ont besoin d'eau et de pollinisateurs. L'élaboration du rendement se fait d'abord à la floraison, il faut de l'eau pour ce seuil qui détermine le nombre de graines. Et il en faut aussi au remplissage pour pousser le poids de mille grains ».
L'essai variétés, installé par la Chambre, a montré des plantes qui semblaient toutes au même stade de développement en dépit des différences de précocité des variétés présentées. « En fait, la différence s'exprime après la floraison, explique l'agronome. Cependant, sur ces terres septentrionales, il faut choisir des variétés très précoces. En théorie, cela permet de récolter en septembre et donc de pouvoir implanter une céréale d'hiver derrière ».
L'intérêt de faire du tournesol, en sec, même si le résultat économique ne sera jamais aussi bon que celui d'un maïs réussi, en plus des aspects agronomiques, c'est que l'on est certain d'aller jusqu'au bout. Par ailleurs, cet essai implanté dans une zone plutôt boisée, a montré que l'on peut s'affranchir des dégâts de gibier et d'oiseaux, moyennant un minimum d'effarouchement. Ici, l'exploitant s'est servi d'un canon et de sacs plastique, de poupées avec des yeux et de rubalise.