Valfrance : trois matinées techniques d'avant moisson
Pour la seconde année consécutive, Valfrance a organisé trois matinées techniques avant le début de la moisson. L’une d’elles s’est tenue mardi 4 juin à Verneuil-l’Étang.
Pour la seconde année consécutive, Valfrance a organisé trois matinées techniques avant le début de la moisson. L’une d’elles s’est tenue mardi 4 juin à Verneuil-l’Étang.
À l’approche de la moisson, Valfrance a organisé trois réunions techniques à destination de ses sociétaires. La première d’entre elles a eu lieu le mardi 4 juin sur le site du silo de Verneuil-l’Étang.
Culture majeure du secteur, les résultats des essais menés avec de nouvelles variétés de blé ont été présentés. Si la qualité reste un critère de choix, le tallage est également important en raison des difficultés qui y sont liées. Alors que pour 300 grains semés, on en retrouve 250 en sortie d'hiver, cette année on en comptabilisait 120.
Utiliser différents leviers
La présentation des essais herbicides anti-graminées a été l’occasion de faire quelques recommandations pour l’automne à venir : les stratégies double application permettent de maximiser l’effet anti-graminées, le Libertor Trio est une base pertinente, associer le maximum de matières actives et le Trinity, sans oublier une petite dose de chlortoluron pour toutes (ou presque) les variétés. Si de moins en moins de molécules sont à disposition, des nouveautés sont dans les tuyaux mais rien de révolutionnaire n'est annoncé.
Dans ce contexte, afin de ne pas miser tout sur la chimie, il a été rappelé que différents leviers existent comme les semis à la volée de couverts végétaux d’intercultures avant moisson. Valfrance s’est d’ailleurs associée à la Fédération départementale des chasseurs de Seine-et-Marne (FDC 77) pour proposer Sem à la volée, une implantation du couvert clé en main avec les bonnes espèces et variétés pour maximiser son impact agronomique et vis-à-vis de la biodiversité.
Point attendu, le bilan climatique de la campagne et son incidence sur les cultures. Il est tombé 200 mm de précipitations en plus par rapport à la moyenne sur dix ans alors que le cumul de température est lui plus élevé (+ 161,6 °C). La pression maladie est donc exceptionnelle. Septoriose, y compris sur des variétés tolérantes, et la fusariose se développent, risque élevé de rouille brune, marques sur les feuilles liées à un stress climatique, etc. sont recensés. D’après Céré'Obs, le scénario 2016 ne semble pas privilégié pour le moment, le cumul de pluie étant plus faible et le rayonnement meilleur à ce jour. Au regard de la situation internationale, la prime de risque climatique va durer jusqu’en juin.
Concernant l’azote, les pluies régulières ont permis une bonne valorisation sauf sur les semis tardifs où il a eu du mal à être absorbé. Le modèle dynamique CHN, développé par Arvalis, a été présenté. Disponible pour les apports en azote sur blé en 2025, cet outil vise à apporter la quantité d’azote dont la plante a besoin quand elle en a besoin. Elle utilise des modèles pédoclimatiques pour apporter la bonne dose au bon moment en intégrant la pluviométrie pour maximiser l’efficience des apports. Alors que le marché des engrais se raffermit à la suite de la forte demande, 80 % des volumes de solutions azotées de la coopérative sont validés.
Une application bientôt disponible
Au niveau économique, Alain Randon, expert agro-économique chez Valfrance, a annoncé un seuil de commercialisation pour le blé s’élevant à 215 euros/tonne. Ce seuil intègre les charges et rémunère la main-d’œuvre. Alors que les charges, notamment en mécanisation, augmentent, Valfrance propose un outil Internet de calcul rapide du coût d’un chantier ; toutes les valeurs peuvent être ajustées à l’exploitation, notamment la rémunération. Il est aussi possible de faire un diagnostic économique de la mécanisation et une étude de la stratégie du temps de travail.
Quant à l’actualité de la coopérative, on peut retenir la montée en puissance d’une filière blé à tendance mie jaune avec les Moulins Bourgeois. Côté guide de collecte, différentes évolutions sont à noter et l’application Valfrance, dite Val’co, devrait être prochainement disponible.
Enfin, un point sur l’aval a été fait. Les travaux sur le site de Nangis, à l’intérieur du silo, et celui de Verneuil-l’Étang permettront de gagner une capacité de 10 000 tonnes et d'adopter un nouveau sens de circulation. Un projet de confortement des cellules à Vaux-le-Pénil est également en cours. Rappelons que ce sera le site le plus compliqué à dégager avec les Jeux olympiques qui engendrent la fermeture de la navigation sur la Seine durant une semaine soit 10 000 à 15 000 tonnes. Des trains supplémentaires, notamment au départ de La Houssaye-en-Brie, sont prévus.
« Le conseil d’administration va se réunir prochainement pour travailler sur les compléments de prix. On fera tout le nécessaire pour valoriser au mieux votre production », a conclu le président de la coopérative, Christophe Grison.