Une série de visites préliminaires lance le comice de Courtalain
Les membres du comice agricole Perche et Dunois et leurs partenaires ont effectué le 2 juin leur tournée de visites d'exploitations et d'entreprises de Vald’Yerre (Eure-et-Loir) qui lance le comice prévu à Courtalain (Eure-et-Loir) les 17 et 18 juin.
Les membres du comice agricole Perche et Dunois et leurs partenaires ont effectué le 2 juin leur tournée de visites d'exploitations et d'entreprises de Vald’Yerre (Eure-et-Loir) qui lance le comice prévu à Courtalain (Eure-et-Loir) les 17 et 18 juin.
C'est la tradition. Chaque année, le comice agricole Perche et Dunois met en avant une série d'exploitations agricoles ou d'entreprises pour montrer la diversité et le dynamisme du territoire sur lequel la fête va avoir lieu. Et avant de les distinguer lors de la cérémonie officielle le dimanche, les membres de l'association, accompagnés de leurs partenaires et d'élus, font la tournée de visites de celles-ci. Sept étaient au programme cette année.
70 personnes
Ainsi, vendredi 2 juin, environ soixante-dix personnes sont allées d'entreprise en exploitation tout au long de la journée. À commencer par la société Boulay à Châtillon-en-Dunois (Eure-et-Loir) où Cyril Boulay et son équipe ont offert café et viennoiseries pour bien commencer la journée. Si l'entreprise est le concessionnaire New Holland du secteur, elle est aussi spécialisée dans l'entretien pour toutes les marques. Six mécaniciens, tous dotés d'un camion-atelier, sillonnent le territoire pour dépanner les clients.
Tout le monde s'est retrouvé ensuite un peu plus loin, chez Anthony Moulin. Le jeune homme, installé en 2017, a pris la suite de la production de fromage au lait de vache initiée par son père. À la tête d'un troupeau d'une quinzaine de normandes, il est le dernier producteur eurélien du bleu de Beauce et produit également de la tomme de Beauce, du Patichon, un Carré aux épices ou du fromage frais. Tout est commercialisé en circuit court.
Pour la troisième visite de la matinée, les membres du comice ont choisi l'exploitation de Julien Gault à Langeay (Eure-et-Loir) , qu'il porte en Gaec avec son cousin Sébastien. L'agriculteur a expliqué que la ferme était conduite en non-labour depuis 1996 « et ça fonctionne pas trop mal. Nous passions beaucoup trop de temps à ramasser des pierres et nous avions beaucoup d'usure », a-t-il confié avant d'inviter tout le monde à boire un verre de l'amitié.
Direction Arrou
Une fois le repas avalé à la salle des fêtes, direction Arrou (Eure-et-Loir) pour les quatre dernières visites. C'est un couple d'authentiques passionnés que la troupe rencontre d'abord, Jean-Marie Cœuret et sa femme Isabelle. S'ils sont à la tête d'une ferme tout ce qu'il y a de plus classique, ils élèvent également des chevaux percherons. Après avoir expliqué comment la race avait évolué au fil du temps et pourquoi il avait fallu aller chercher de la génétique aux États-Unis, l'exploitant a précisé qu'il valorisait ses chevaux pour la monte et l'attelage, débourrés donc.
Plus atypique, la visite suivante a été consacrée à deux jeunes maraîchers, Dimitri Lepère et William Gonzales, installés à Arrou depuis 2020. Ils cultivent sur 1,5 hectare quelque 150 variétés de légumes en agriculture raisonnée sur une terre difficile et possèdent un élevage de poules pondeuses sur un autre site. « Nous sommes arrivés ici par passion », ont-ils expliqué. Depuis peu, ils développent une gamme de tartinades de légumes.
Dans le même temps, les membres du comice ont découvert la production de rillettes et autres plats cuisinés à base de volailles de Pauline Gourdet de la Ferme du Mousseau. À la tête avec son frère Émeric d'un élevage de poules pondeuses dont les œufs sont destinés à la fabrication de vaccins, Pauline a décidé de se lancer dans cette production en revenant sur la ferme en 2016.
« On rempile »
Enfin, c'est chez un couple des plus sympathiques que s'est achevée cette tournée pré-comice : Évelyne et Dominique Renvoisé. Ils sont à la tête d'un troupeau d'une cinquantaine de normandes : « Très tôt nous avons recherché l'autonomie en protéines, a expliqué l'éleveur. Bien aidés par l'arrivée de l'enrubannage, nous nous sommes mis à faire de la luzerne. C'est bon pour la rotation, la structure et l'enherbement. Après quarante ans d'activité, nous pensions arrêter cette année mais finalement on rempile en préparant ce qu'il faut pour le jeune qui va reprendre. Si l'on veut maintenir l'élevage, il faut des jeunes. Et si on veut qu'ils reprennent, il ne faut pas les assommer… ».
Après avoir partagé un dernier moment de convivialité, tout le monde s'est séparé en se jurant de se retrouver les 17 et 18 juin pour le comice à Courtalain (Eure-et-Loir) .