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Une récolte 2018 moyenne et très hétérogène dans le Loiret

Malgré un début de moisson peu prometteur dans le département, la campagne 2018 est finalement moyenne en termes de rendement. Les prix, quant à eux, sont en hausse.

© S.Leitenberger

La moisson 2018 s’est déroulée sans encombre de fin juin à fin juillet selon les secteurs. Malgré un début peu prometteur, la récolte 2018 est finalement moyenne en termes de rendements et plutôt bonne en qualité.
« C’est une récolte moyenne et très hétérogène. Les écarts sont assez significatifs d’une parcelle à une autre, même chez le même agriculteur. La moisson 2018 aura également été marquée par des extrêmes importants, avec des catastrophes dans certains champs » débute Xavier Girard, chef du service agronomie environnement productions végétales à la Chambre d’agriculture du Loiret.
Les pluies d’avril-mai et les orages de fin juin ont joué un rôle sur le rendement de la récolte. Selon les zones, certaines parcelles ont été plus touchées que d’autres. Il y a néanmoins quelques bonnes surprises, comme l’orge de printemps. Certains agriculteurs ont enregistré des rendements inattendus sur des parcelles à faibles potentiels et inversement.

Orge d’hiver
Sur le Loiret, il y a des écarts importants entre les parcelles très hydromorphes, car elles ont souffert de l’excès d’eau et les parcelles plus saines.

Colza
Malgré un début de récolte très médiocre, la récolte est globalement moyenne. « Certaines parcelles, très humides notamment, ont sérieusement décroché. D’autres, qui ont eu du mal à être désherbées, ont beaucoup souffert de la concurrence » explique Xavier Girard.

Blé tendre
La récolte du blé tendre est moyenne avec un taux de protéines correct. « Contrairement à ce qui était attendu, à cause des conditions climatiques au moment de la floraison des blés, la fusariose n’a pas causé trop de dégâts. Par contre, les blés de maïs ont souffert de la fusariose, ce qui a pénalisé le rendement du fait des petits grains » poursuit-il.
Par rapport à la qualité, cela semble correct, les premières estimations de forces boulangères sont plutôt correctes.

Blé améliorant
Les blés améliorants n’ont pas du tout eu les résultats attendus. Globalement, c’est une récolte décevante. Les rendements ne sont pas exceptionnels, dans la zone traditionnelle cela se situe autour de 65-70 q/ha. Point positif, le taux de protéines est bon.

Blé dur
La culture n’a pas trop été touchée par la fusariose. La récolte est moyenne. Les premières analyses de mycotoxine sont plutôt bonnes. « À cause des conditions climatiques, du mitadinage était attendu, finalement grâce à un taux de protéines importants, le mitadinage a été réduit » indique le chef du service agronomie environnement productions végétales de la Chambre. En effet, après l’épisode caniculaire de mi-juin, les cultures ont dû supporter un rafraichissement significatif des températures, en plus des nombreux orages. Les pluies tombant sur des grains mûrs auraient pu entraîner l’apparition de zone de mitadinage dans les grains de blé dur. Notons que « le mitadinage provoque l’apparition de portions farineuses dans l’albumen du blé dur, alors que celui-ci est normalement vitreux ».
C’est au final le taux de protéine, s’il est élevé, qui peut permettre d’atténuer ce phénomène.

Orge de printemps
Dans certains secteurs ont enregistre plus de 80 q/ha et dans d’autres moins de 65. « Il n’y a pas de réelles explications. La date de semis a peut être eu une incidence sur le rendement. Certaines orges ont été semées très tôt, début février et d’autres plus tard » avoue Xavier Girard. En qualité, le résultat est plutôt correct avec des calibrages qui sont bons et un taux de protéines dans les normes.
La moisson 2018 est donc très hétérogène dans le Loiret. Par exemple, en blé tendre, on tourne entre 65-70 quintaux en Gâtinais de l’Est et 75-80 quintaux en Beauce. Malgré le rendement moyen, la qualité est au rendez-vous.

Des prix qui montent
Point important, le cours des céréales augmente sérieusement. En effet, en raison de craintes d’une baisse des volumes en Europe et autour de la Mer Noire, les cours sont à la hausse. Depuis plusieurs jours, de fortes pluies stoppent les récoltent ukrainiennes et russes, pluies qui dégradent copieusement la qualité. Des pluies qui font suite à une forte sécheresse.
Autre point à souligner, l’impact des grèves SCNF sur le prix. Faute de trains, les coopératives se sont tournées vers le fret en camions. Le coût du transport sera donc plus onéreux. Il faudra alors compter entre 10 ou 15 €/T supplémentaires par rapport au trafic ferroviaire...
Au 26 juillet, le cours du blé tendre est à 202 €/T rendu Rouen, l’orge brassicole 227 €/T, l’orge fourragère 199 €/T, le colza 365 €/T et le blé dur 230 €/T.

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