Agronomie
Une plateforme commune pour agriculture conventionnelle, bio et élevage
La chambre d'Agriculture de région Île-de-France a tenu une plateforme où il était à la fois question d’agriculture conventionnelle, d’agriculture biologique et d’élevage, les 9 et 10 juin.
La chambre d'Agriculture de région Île-de-France a tenu une plateforme où il était à la fois question d’agriculture conventionnelle, d’agriculture biologique et d’élevage, les 9 et 10 juin.
C'est une plateforme fédératrice qui s'est tenue les 9 et 10 juin sur les terres de la Ferme de Brandelles à Saint-Martin-de-Bréthencourt (Yvelines). Plus de 350 agriculteurs ont fait le déplacement pour participer à ce rendez-vous organisé par la chambre d'Agriculture de région Île-de-France et destiné à la fois à l'agriculture conventionnelle, à l'agriculture biologique et à l’élevage.
Sur deux pôles distincts, les visiteurs ont pu découvrir de nombreux ateliers et échanger avec les techniciens présents. Du côté de l'agriculture conventionnelle, outre les essais variétés et désherbage, un espace dédié à la culture des protéagineux était proposé. « Un sujet à forts enjeux, récemment remis sur le devant de la scène par le Plan protéines, comme l'expliquait l'ingénieur de Terres Inovia, Bastien Remurier. Ces cultures ont été un peu délaissées ces dernières années, il faut donc réinjecter de la technique notamment pour trouver des réponses aux problématiques de stress climatique pour les pois d'hiver comme de printemps ». Parmi les pistes étudiées, le renouveau génétique bien sûr avec des variétés capables de s'adapter mais aussi un itinéraire technique à adapter. « De nombreuses modalités sont à l'étude, comme ''tardifier'' les orges d'hiver ou ''précocifier'' les orges de printemps, utiliser des oligo-éléments, des biostimulants, avoir recours à l'irrigation ou à des associations de culture », détaille Bastien Remurier, qui présentait également d'autres cultures qui suscitent l'intérêt dont le pois chiche, la cameline et la lentille.
Du côté des bio…
Du côté de l'agriculture biologique, trois ateliers étaient proposés en plus du « village bio » qui rassemblait une trentaine d'exposants, dont un sur les céréales secondaires. « Ici les agriculteurs bio peuvent notamment trouver des comparatifs sur les espèces en deuxième paille prenant en compte les caractéristiques techniques et les débouchés », expliquait la conseillère technique du Pôle de compétitivité technique en agriculture biologique, Charlotte Glachant. Petit et grand épeautre, blé, orge, triticale ou encore avoine ont été passés à la loupe, ainsi que le blé dur afin d'étudier la faisabilité de la mise en place d'une filière francilienne pour fournir un projet de fabrication de pâtes. Enfin, les ateliers voisins proposaient plusieurs modalités d'utilisation des couverts (en intercultures, en semis sous couvert…) et un essai fertilisation sur orge de printemps. L'après-midi, des démonstrations de désherbage étaient également proposées : herse-étrille, houe rotative et roto-étrille.
Chez les éleveurs
Côté élevage, outre les essais de différentes variétés de méteils, les éleveurs ont pu découvrir plusieurs outils de pilotage connectés, notamment Médria solution (pilotage de l’exploitation au niveau du cheptel bovin grâce à des colliers connectés), les clôtures virtuelles Nofence et les balances connectées permettant le suivi de croissance des volailles. La chambre d’Agriculture expérimente ces technologies chez des éleveurs franciliens dans le cadre du programme de soutien à l’innovation financé par le conseil régional d’Île-de-France. Enfin, le vétérinaire conseil de la Chambre, Pierre-Alexandre Heckly, a réalisé une sensibilisation au bien-être animal à travers une exposition photos dans le cadre du projet Bicose (Bien-être animal, du concept au service de l'élevage).