Une délégation eurélienne a arpenté le Jura
La chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir a organisé une visite avec des élus dans le Jura en octobre, en vue d’étayer une réflexion autour des circuits courts, de la restauration collective et de son approvisionnement.

Depuis quelques mois en Eure-et-Loir, une réflexion est menée entre différents acteurs sur la façon de soutenir la distribution de produits agricoles en circuit court, sur l’approvisionnement de la restauration collective avec ces produits ou sur la création d’une légumerie.
Pour étayer cette réflexion, la chambre d’Agriculture a organisé une série de visites dans le Jura en octobre dernier. La délégation d’une dizaine de personnes était constituée, entre autres, d’élus du conseil départemental — Christelle Minard et Bernard Puyenchet —, de la chambre eurélienne — Pierre Lhopiteau — et du directeur des Territoires, Sylvain Reverchon.
Elle était placée sous la houlette de Marie Éon et d’Aurélie Toutain, conseillères en charge de ces dossiers à la chambre d’Agriculture.
Ce petit voyage les a amené d’abord à visiter la cuisine centrale de Lons-le-Saunier qui fabrique cinq mille repas par jour avec un tiers de produits locaux ou bios. Soixante-dix agriculteurs l’approvisionnent. Pour que cela fonctionne, outre la volonté politique, il faut que le monde agricole soit à l’écoute, s’engage et que les coûts soient maîtrisés.
Une légumerie a été visitée également. Créée en 2015, elle valorise environ deux cents tonnes par an issus du travail de douze maraîchers.
Ensuite, la délégation s’est rendue sur le site de l’Ecole nationale d’industrie laitière et des biotechnologies (Enilbio) à Poligny.
Là, le lait de six producteurs est transformé en fromages, faisselles, crème, beurre et autres yaourts par les étudiants et vendus à des collectivités, des grossistes et des petits magasins.
Le lendemain, une délégation réduite a visité la fruitière de La Rondenne à Desnes, qui fonctionne sous la forme d’une coopérative agricole d’une dizaine de sociétaires et qui produit du Comté et d’autres produits laitiers. Le lait est acheté 530 euros les mille litres.
Enfin, la tournée s’est achevée par un retour à Lons-le-Saunier et son magasin collectif La Grange.
Créé en 1999, il fonctionne en GIE et compte aujourd’hui sept adhérents. Il vend principalement de la viande, du fromage et des légumes. Les producteurs fixent leurs prix et mettent en rayon. L’un d’eux doit toujours être présent pour la vente.
Autant de projets concrets qui devraient éclairer les décideurs.