Un SIMA dans l’œil du tigre
En dépit d’une conjoncture difficile, l’événement avait attiré de nombreux visiteurs au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. Un public avide d’innovations et de technologies.
«Les agriculteurs viennent regarder les nouvelles techniques qui leur permettront de développer la compétitivité de leur entreprise et d’appréhender au mieux le challenge réglementaire et environnemental.» Président du comité d’orientation agroéquipement de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture et référent agroéquipement de la FNSEA, c’est l’analyse que faisait Michel Masson le dimanche 22 février en ouverture du SIMA, au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. Le responsable professionnel poursuivait : «À la différence du ministre de l’Agriculture, qui fait des discours conceptuels, ici, nous abordons les aspects techniques, économiques et pratiques. Certaines idéologies sont hors de portée. D’autres sont réalisables mais avec un coût non négligeable.»
«En raison de la situation économique difficile, l’ambiance est un peu morose mais les visiteurs sont nombreux car ils sont passionnés par leur métier et avides de nouvelles techniques : les agriculteurs sont toujours dans l’innovation et la recherche de performance.» Chaque jour, du 22 au 26 février, près d’une centaine d’agriculteurs du Loiret sont passés par le stand de la FNSEA. : «Le SIMA consiste à être à l’écoute des gens et de leurs problèmes : je m’en ferai le porte-parole.» Une allusion à la rencontre que Michel Masson devait avoir l’après-midi avec Stéphane Le Foll : le ministre de l’Agriculture était annoncé pour l’inauguration officielle du salon.
Des capteurs d’angle
Implantée à Golancourt (Oise), la filiale française de ROPA, groupe allemand spécialisé dans la fabrication de machines pour la récolte de betteraves, prévoit d’ouvrir une base à Janville (Eure-et-Loir) cet été, avant la prochaine campagne. «Nous recherchons du personnel qualifié et volontaire» a déclaré Jean-Marc Pouchain, chargé de communication de l’entreprise. Celle-ci présentait la dernière-née de ses intégrales, la Tiger 5. Elle remplace l’EuroTiger V8.4. Si les deux machines sont dotées d’un moteur de 630 CV, le nouveau est un six-cylindres en ligne avec TIER 4 final, qui est l’homologation anti-pollution.
L’effeuillage et l’arrachage restent identiques à ce qu’ils étaient dans la précédente version. En revanche, la Tiger 5 se caractérise par sa nouvelle cabine dotée du système R Concept : commande tactile de l’écran ou par boutons et potentiomètre. L’une des grosses innovations réside dans le châssis : les essieux ne sont pas solidaires de la poutre. Conséquence : la machine reste toujours à l’horizontal et la compensation se fait par les essieux, gérés par des capteurs d’angle et de position. Les pneus, de marque Michelin et de type 800/70-R38, sont plus hauts. «D’où une plus grande empreinte au sol. Donc une meilleure portance et un moindre tassement du sol.» Quant à la capacité de la trémie, elle passe de 40 à 43 m 3. Enfin, le bras de déchargement a été entièrement revu afin de faciliter le transfert dans la benne et le camion.