Énergie
Un méthaniseur au toit plat moins énergivore
Un digesteur et un post-digesteur imbriqués l’un dans l’autre : grâce à ce procédé encore peu répandu en France, la SAS Biogaz de l’Orvin, dont la production doit débuter dans deux semaines dans l’Aube, gagne en inertie thermique. De bon augure dans le contexte de flambée énergétique que l’on connaît.
Un digesteur et un post-digesteur imbriqués l’un dans l’autre : grâce à ce procédé encore peu répandu en France, la SAS Biogaz de l’Orvin, dont la production doit débuter dans deux semaines dans l’Aube, gagne en inertie thermique. De bon augure dans le contexte de flambée énergétique que l’on connaît.
En les observant de loin, on repère bien souvent les méthaniseurs à leur dôme vert ou gris, coiffant la tête des différentes cuves. Ce ne sera peut-être bientôt plus le cas. À Bouy-sur-Orvin (Aube), dix agriculteurs finalisent une construction d’un autre genre et encore assez rare en France. Le toit du digesteur est en effet complètement plat et en béton. À l’intérieur, deux cuves circulaires de sept mètres de haut sont situées non pas côte-à-côte, mais l’une dans l’autre. Elles décomposent la matière chacune à leur tour. « On appelle cela le tank in tank », résume Geoffrey Masson, l’un des associés de la SAS Biogaz de l’Orvin. Les co-produits issus de déchets agricoles et industriels pénètrent dans une première cuve, l’anneau extérieur. Huit énormes agitateurs brassent alors, tous dans le même sens pour limiter les flux contraires, la matière afin d’optimiser sa décomposition.