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Équin
Un haras de fjords atypique dans le Perche

Savigny-sur-Braye, le Haras d’Auvine est une histoire de famille depuis plusieurs générations. Il est géré aujourd’hui par deux sœurs passionnées par le monde équin.

Le Haras d’Auvine est une histoire de famille qui se transmet au fil des générations. Aujourd’hui, ce sont deux sœurs qui, passionnées par les chevaux, et plus particulièrement par la race fjord, ont décidé de faire prospérer l’héritage issu de leur grand-père. « Nous avons chacune notre rôle. Moi, je m’occupe de la partie élevage, et Amandine est monitrice d’équitation au haras depuis 2016 à la suite de ses études », précise Julie Delapierre, gérante du Haras d’Auvine. D’ailleurs, lors de sa reprise, Julie Delapierre était polyvalente : « Quand j’ai repris, il y avait un élevage de lapins et de dindes que j’ai dû abandonner au fil du temps pour me consacrer essentiellement aux chevaux », détaille l’agricultrice.

Un élevage atypique

L’élevage d’Amandine Peterson et Julie Delapierre est le deuxième élevage de chevaux fjord de France en termes d’effectif. « La race fjord est un héritage de notre grand-père avec un grand travail de sa part sur la génétique, qui nous permet aujourd’hui d’avoir un élevage atypique car c’est un cheval polyvalent qui peut être à la fois attelé et monté », précisent les deux sœurs.

Le haras possède 47 chevaux, dont 35 de race fjord. La qualité de ces chevaux n'est plus à prouver pour la fratrie. « Nous avions vendu il y a vingt ans un cheval à un client, qui a décidé de revenir pour en acheter un autre, ce qui prouve notre capacité à fidéliser », détaille avec fierté Julie Delapierre. Entre trois et quatre naissances de poulains fjord sont prévues par an, avec des réservations effectuées avant même la naissance. « Nos chevaux, c’est notre vie. On les connaît par cœur et ils nous le rendent bien », explique Amandine Peterson.

Un accompagnement avant tout

Au-delà de la partie élevage, le haras possède une carrière et un manège, construit en 2017, pour les cours d’équitation dispensés par Amandine. « La partie cours d’équitation s’est grandement développée, nous avions 25 cavaliers en 2016 et aujourd’hui, nous en sommes à 90. Nous sommes même obligées de refuser des personnes car nous serions trop nombreux », admet Julie Delapierre. Et là aussi, le Haras d’Auvine est un peu atypique, car le paiement se fait à la séance : « Comme nous souhaitons que nos cours soient accessibles à tous, il n’y a pas d’engagement. Mais finalement cela fidélise les cavaliers ». Par ailleurs, les cavaliers « ne viennent pas que pour monter à cheval, il y a tout un accompagnement, que ce soit dans le domaine équin ou encore dans leur vie. C’est une expérience humaine avant tout », explique avec conviction Amandine Peterson. Le haras participe régulièrement à des événements de grande ampleur comme le comice de Loir-et-Cher avec l’organisation de spectacles.

Durant les fortes chaleurs de l'été dernier, il était « impensable pour les enfants comme pour les chevaux d’avoir des sessions durant des journées où il faisait plus de 35 °C, donc nous n’avons pas fait cours, même si cela a engendré un manque à gagner conséquent pour nous. Le principal, c’est le respect envers les enfants et les animaux », expliquent les sœurs.

Un engagement au quotidien

Le Haras d’Auvine est une histoire de famille entre un grand-père qui a légué son patrimoine agricole et deux petites-filles, fières de perpétuer les traditions. Depuis le décès de ce dernier en juillet, les deux sœurs doivent prendre des décisions seules. « Nous pensons toujours à ce qu’il aurait fait à chaque décision que nous prenons, mais nous devons avancer et faire les choix que nous estimons les meilleurs pour le haras », souligne Julie Delapierre. Si ce métier les passionne, elles reconnaissent « que c’est un métier qui demande énormément d’investissement avec un engagement au quotidien auprès des animaux comme des cavaliers. C’est la passion qui nous guide ».

Et même si elles sont fières du travail accompli, Amandine et Julie aimeraient pouvoir un jour obtenir « une reconnaissance officielle avec l’obtention d’un label ». Ce serait pour ces deux sœurs la récompense d’une vie de travail.

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