Un besoin vital de rentabilité pour préserver l’agriculture en Sologne
Le 17 mai, la visite pré-comice a pris place sur le territoire de la communauté de communes Cœur-de-Sologne (Loir-et-Cher) en présence d’élus, de représentants de l’État, d’agriculteurs…
Le comice agricole de Lamotte-Beuvron, c’est ce week-end ! Comme le veut la tradition, une visite pré-comice s’est tenue sur le territoire de la communauté de communes Cœur-de-Sologne, le mardi 17 mai, afin d’illustrer l’agriculture de ce secteur et de poser les problématiques.
Composée d’une cinquantaine de personnes (le sous-préfet, des élus locaux, départementaux et régionaux, des agriculteurs ou encore des responsables agricoles…), la délégation s’est rendue au siège de la Fédération française d’équitation (FFE) à Lamotte-Beuvron.
« Nous ne pouvions pas venir dans cette commune sans se rendre à la FFE. L’équin, c’est aussi l’agriculture », a introduit Philippe Noyau, président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.
Le délégué général, Frédéric Bouix, a présenté cette structure, véritable outil économique pour la commune puisqu’elle participe au développement de l’agrotourisme et des circuits de proximité, à la diversification des exploitations agricoles… Compétitions, formations, séminaires animent régulièrement cet espace de quatre cents hectares. « Les surfaces, cultivées ou non, sont entretenues comme on peut le faire sur une exploitation agricole. »
Depuis septembre, la FFE s’occupe d’un troupeau ovin de race solognote de 120 têtes. « Notre objectif est de monter à quatre cents têtes afin que ce poste s’équilibre tant sur les ressources humaines que sur les espaces occupés. »
Au sein de la ferme de Saint-Maurice qui héberge les brebis, un village solognot, avec la présence de produits locaux, devrait prendre vie.
La FFE est également engagée dans un projet de méthanisation en partenariat avec la collectivité et une dizaine d’agriculteurs.
Parmi ces derniers, le Gaec de La Valinière, à Souvigny-en-Sologne, était la deuxième étape de cette visite pré-comice. Alain Leprêtre a présenté son exploitation agricole en polyculture-élevage (222 ha de SAU), l’une des cinq de la commune (deux élevages, une ferme équine et un céréalier) : création de la porcherie naisseur-engraisseur-multiplicateur en 1985, agrandissement, acquisition d’un robot de traite en 2001, drainage sur 150 ha et irrigation sur 130 ha…
Les problématiques rencontrées sur ce Gaec sont similaires à celles de l’exploitation céréalières d’Éric Lasserre à Chaon (197 ha de SAU dont cent irrigables), troisième et dernière étape de la visite pré-comice : manque de rentabilité, interrogation sur la transmission de l’exploitation, lourdeurs administratives.
« Ce que l’on voit, c’est qu’il y a du travail et du volume produit mais pas de revenu », note Philippe Noyau. Et sans revenu, ce sont des exploitations qui risquent de disparaître.