Scael
Un AgriCampus ensoleillé pour les adhérents de la Scael
Le groupe coopératif Scael a organisé son traditionnel Agricampus jeudi 6 juin, sur une plateforme à Illiers-Combray. Plus de 200 adhérents ont fait le déplacement.
Le groupe coopératif Scael a organisé son traditionnel Agricampus jeudi 6 juin, sur une plateforme à Illiers-Combray. Plus de 200 adhérents ont fait le déplacement.
C'est sous un doux soleil que se déroule sur une plateforme d'Illiers-Combray, jeudi 6 juin, le traditionnel Agricampus organisé par le groupe coopératif Scael. Une journée que les adhérents ont mis à profit pour découvrir des nouveautés en matière d'agronomie, de technologie ou de diversification.
La résistance bien visible
« Je suis satisfait, il fait beau, il y a du monde et l'on peut constater un renouvellement de génération, beaucoup de jeunes venant avec leur prédécesseur, se réjouit le président du groupe, Éric Brault. Notre plateforme est bien située et facile d'accès. Et les conditions météo de l'année font que l'on voit bien les différences entre les variétés en matière de résistance ».
De fait, les micro-parcelles présentant les variétés (blés et colzas) adaptées à la zone ont été particulièrement observées : « C'est une année qui extériorise bien leurs caractéristiques, souligne le directeur agricole du groupe, Olivier Charasse, en particulier la résistance aux maladies. Nous avons aussi fait un focus sur les produits phytosanitaires, avec un pôle fongicides, exacerbé par la problématique de l'année, et un pôle herbicides. Le désherbage est l'une des grosses préoccupations de la zone, il y a de moins en moins de produits disponibles pour les agriculteurs. Nous devons être en mesure, avec ce qui nous reste comme armes, de pouvoir travailler ».
Un autre point d'intérêt pour les adhérents Scael lors de cet Agricampus est la présence d'un robot, l'Orio de Naïo technologies, prêté pour l'occasion par la concession Ghestem agri, positionné sur une parcelle de maïs à fin de démonstration de désherbinage. Mais l'outil est doté d'un attelage trois points et est capable de porter différents outils et donc d’effectuer toutes sortes de tâches. Il dispose de quatre roues directionnelles, d'une puissance de 12 000 watts, d'une interface simple et peut travailler huit heures en toute autonomie.
« Nous essayons, à travers cette journée, d'être en mesure de répondre aux préoccupations des adhérents, de les aiguiller par exemple dans les choix qu'ils devront faire pour leurs variétés, pose Olivier Charasse. C'est assez cohérent par rapport aux discussions que nous avons avec eux toute l'année. Nous avons aussi voulu montrer une pointe de technologie avec le robot qui est certainement l'aube de ce que nous pourrons avoir dans le futur… ».
Convivialité et échanges
Mais cet Agricampus est aussi un moment de rencontres, d'échanges entre la coopérative et ses adhérents et de ceux-ci entre eux, dans un contexte informel et convivial. En vertu d'un partenariat avec la Scael, c'est Jeunes agriculteurs qui s'est chargé de la restauration et de la buvette. Et le soir, place au personnel du groupe coopératif, invité à venir visiter la plateforme, histoire de l'acculturer au monde agricole dans lequel il évolue, avant de se retrouver autour d'un cocktail dînatoire.
Les filières : un axe stratégique de la Scael
L'un des pôles importants de cet Agricampus du groupe coopératif Scael est consacré aux filières. La plupart des cultures proposées à la contractualisation étaient présentées par Élise Grison, responsable du pôle, et Maud Lhuillery. À commencer par la filière blé dur responsable mise sur pied par Panzani et qui cherche à croître. Celle-ci pose quelques contraintes, comme un objectif de zéro résidu de pesticides en 2025 ou l'implantation d'une bande fleurie sur 2 % de la surface engagée. Autre filière en place depuis 2014, celle du lin graine pour Valorex (Bleu-blanc-cœur). Si la valorisation n'est pas toujours évidente, le lin reste une excellente tête de rotation. Le pois constitue une autre filière proposée par un industriel qui cherche à en extraire la protéine, destinée à des aliments santé, mais aussi la fibre et l'amidon. Pour sa part, le fenouil constitue une des nouvelles filières proposées par la Scael. Il s'agit d'en extraire le goût anisé pour certains apéritifs. À ce jour, environ 80 hectares de cette culture bisannuelle au pouvoir couvrant ont été implantés. La Scael propose aussi à ses adhérents d'implanter du pavot (œillette), cultivé pour ses graines destinées à la boulangerie, une filière en phase de test actuellement. La coopérative a également contractualisé avec un meunier breton pour lui fournir du sarrasin tout en proposant une valorisation intéressante à ses adhérents, particulièrement en aire d'alimentation de captage. Enfin, la Scael propose aussi d'implanter du maïs Waxy utilisé pour sa teneur en amidon. Au total, la coopérative a contractualisé quelque 13 000 hectares pour environ un tiers de ses adhérents, ce qui représente 13 % de sa collecte. Seule réserve sur ces contractualisations à priori intéressantes, la crise économique peut constituer un frein à leur développement, comme cette année…