Équitation
TVA et JO au cœur des actualités de la FFE
TVA à 5,5 % depuis le 1er janvier, les Jeux olympiques qui auront lieu en France dès cet été… Frédéric Bouix, délégué général de la Fédération française d’équitation, revient sur les actualités de la filière équine.
TVA à 5,5 % depuis le 1er janvier, les Jeux olympiques qui auront lieu en France dès cet été… Frédéric Bouix, délégué général de la Fédération française d’équitation, revient sur les actualités de la filière équine.
Les actualités sont nombreuses et variées au sein de la filière équine et plus spécifiquement de la Fédération française d’équitation (FFE). On souligne le taux réduit de TVA à 5,5 % depuis le 1er janvier 2024 sur les activités d’enseignement des poneys-clubs et centres équestres, les Jeux olympiques ou encore l’alliance des sports et loisirs de nature. Frédéric Bouix, délégué général de la FFE, revient sur les sujets du moment.
TVA à 5,5 %, une bouffée d'oxygène
Après un long travail de plus de dix ans de lobbying effectué surtout par la FFE et le Groupement hippique national (GHN), le taux de Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a été rétabli à 5,5 % sur les activités des établissements équestres. « Au niveau macroéconomique, cette décision représente 40 millions d’euros, ce qui n’est pas négligeable. C’est une vraie bouffée d’oxygène pour les professionnels de la filière », précise Frédéric Bouix.
Le 23 février 2005, l’intégration de la filière équine aux activités agricoles, impulsée par la FFE et le GHN, avait permis l’application d’un taux réduit de TVA. « Pendant presque dix ans, grâce à ce taux réduit, ce sont plus de mille emplois par an qui avaient été créés », affirme le délégué général. Un cercle vertueux, donc, qui s’était subitement arrêté à cause d’une remise en cause de la Commission européenne de cette application de taux de TVA. Depuis le 1er janvier 2014 et le retour d’une TVA à 20 %, les acteurs de la filière équine n’ont cessé de demander à mettre en place « une TVA adaptée à notre cœur de métier, qu’est le statut agricole ». Cette mesure désormais en place était très attendue de la part des professionnels de la filière. « Cela va permettre de maintenir des prix tels qu’ils sont actuellement et de permettre aux établissements de prendre, voire pour certains de reprendre, leurs marges qu’ils avaient perdues », détaille Frédéric Bouix.
Les Jeux olympiques
Difficile d’échapper aux Jeux olympiques, sujet d'actualité. Frédéric Bouix reste « mitigé sur l’effet JO » bien que l’événement organisé en France laisse « plein d’espoirs » aux acteurs de la filière équine. « On n’a jamais observé de corrélation en équitation entre le résultat des équipes de France et la pratique, ce qui n’est pas le cas dans d’autres sports. L’équitation échappe au phénomène de mode », détaille-t-il. Concernant la préparation aux Jeux, des listes intitulées À cheval pour Paris, avec une trentaine d’athlètes qui ont été repérés et qui ont le niveau sportif pour y participer, sont établies. « Étant donné que nous sommes pays hôte, nous n’avions pas la phase de qualification. Il nous reste la phase de sélection qui interviendra seulement début juillet », a rappelé le délégué général. Il est désormais officiel que les Jeux olympiques et paralympiques d’équitation se dérouleront exclusivement à Versailles (Yvelines). « Nous aurions aimé que les Jeux soit à Lamotte-Beuvron, mais cela n’a pas été possible », regrette Frédéric Bouix.
Alliance des sports et loisirs de nature
En dehors de ces deux sujets majeurs pour la FFE, qu’en est-il de l’alliance des sports et loisirs de nature ? Cette dernière avait permis de réussir un déconfinement progressif lors de l'épidémie de Covid-19. Cette alliance qui regroupe plusieurs fédérations comme celle des chasseurs, de la pêche, du golf, de la pétanque, du VTT et de l’équitation a vu le jour un peu avant le début de la pandémie de Covid. « Nous avons toujours des travaux en commun sur des sujets de convergence. Nous avons eu un travail sur l’eau avec notamment la réutilisation des eaux usées qui est un vrai sujet pour nos fédérations », a rappelé Frédéric Bouix. Cette alliance entre les fédérations est donc toujours bien présente afin de faire avancer les choses, particulièrement sur des sujets concernant la biodiversité.
Avec la baisse de la TVA couplée à l’organisation des Jeux olympiques en France, la FFE et Frédéric Bouix espèrent que le nombre de licenciés pourra augmenter malgré « un petit tassement en 2023 ». Quoi qu'il en soit, l’équitation en France sera bien au rendez-vous de cette année 2024 plus qu'olympique !