Trophées de la bioéconomie : le chanvre à l’honneur
Une entreprise seine-et-marnaise, Wall’up, spécialisée dans la préfabrication de panneaux en béton de chanvre, remporte le trophée francilien 2020 de la bioéconomie.
« La bioéconomie se vit sans que nous le sachions : énergies matières premières, chimie biosourcée… C’est aussi une potentialité économique et un enjeu social pour rapprocher les mondes agricole, forestier et le milieu urbain », s’est exprimé le préfet de région Île-de-France, Michel Cadot, en préambule à la remise des trophées franciliens de la bioéconomie à Paris.
Après une présentation des cinq candidatures en lice, le premier prix a été remis à Wall’up, première société nationale de préfabrication de panneaux en béton de chanvre. Wall’up est en capacité de produire, dès aujourd’hui, des panneaux composés de béton de chanvre, à insérer dans une ossature bois. Ces « murs-rideaux » répondent à une demande de produits biosourcés préfabriqués.
Installée en Seine-et-Marne, Wall’up met en réseau deux filières biosourcées de l’Île-de-France : le chanvre et le bois.
Les trophées de la bioéconomie, initiative portée par des acteurs de toutes origines (État, Région, chambre d’Agriculture de région, Adema et caisses de Crédit agricole Île-de-France et Brie-Picardie) récompensent, pour la seconde année consécutive, des projets de filières qui proposent de valoriser des bio-ressources en substitution aux ressources fossiles, en Île-de-France et au niveau national, dans les catégories biomatériaux, chimie biosourcée et bioénergies.
Enfin, face à la qualité des dossiers déposés en Île-de-France, le jury a souhaité récompenser deux autres projets en remettant des prix spéciaux franciliens. Ainsi, le prix « innovation » a été remis à Polybium, structure implantée à Moret-Loing-et-Orvanne et portée notamment par un collectif d’agriculteurs producteurs de miscanthus.
Autre prix remis, celui dit « bas carbone ». Il revient à REI habitat, pionnier dans la construction de logements en structure bois et engagé à travers un partenariat à réaliser sur cinq ans 200 000 m2 de projets immobiliers bas carbone en bois associés au reboisement des forêts avec 1 million d’arbres sur 700 hectares.
Laurence Goudet-Dupuis