Tournée de proximité pour le conseil régional
Le président de la Région, François Bonneau, était en Eure-et-Loir le 5 avril pour parler proximité avec les élus. L'occasion aussi de visiter deux exploitations à Ymonville.
Le président de la Région, François Bonneau, était en Eure-et-Loir le 5 avril pour parler proximité avec les élus. L'occasion aussi de visiter deux exploitations à Ymonville.
La politique de proximité du conseil régional a servi de fil rouge à la visite de son président, François Bonneau, vendredi 5 avril en Eure-et-Loir. La journée a débuté à Chartres, sous le dôme de la chambre de Commerce et d'Industrie, par une rencontre avec l'ensemble des présidents et vice-présidents des communautés de communes.
Action économique
Il y a été question de l'action économique de la Région, de formation, de mobilité, de logement, de transport ou des lycées : « Nous développons le soutien à l'économie de proximité en complément des Contrats régionaux de solidarité territoriale (CRST), par le biais des Contrats d'appuis aux filières (Cap) ou de la formation professionnelle au plus près des besoins des territoires », souligne François Bonneau.
À la suite de cette réunion, François Bonneau a pris la route d'Ymonville pour y visiter deux exploitations agricoles qui ont bénéficié du soutien de la région. À commencer par l'EARL du Martroi, chez Nathalie et Fabien Eugène, qui s'est lancée dans un projet d'agroforesterie et de création de chambres d'hôtes : « La réflexion date de 2010, à la suite du remembrement engendré par la création de la déviation de la N 154 et qui a rassemblé les terres. J'ai construit un hangar à la limite du village, ce qui a libéré des lieux à restaurer dans la ferme », explique Fabien Eugène.
Ainsi, trois chambres d'hôtes ont pu être créées. Cependant, les aides du conseil régional, via le CRST Cœur de Beauce, sont allées vers le projet agroforestier de l'exploitant. Celui-ci est essentiellement constitué d'une plantation de 500 noisetiers, de cormiers, de chênes pubescents et de haies. « J'ai réfléchi dix ans à ce projet. Ces haies naturelles sont un vrai réservoir de coccinelles et les larves viennent manger les pucerons des betteraves. C'est un véritable hotspot de biodiversité, témoigne Fabien Eugène. Cependant, le coût est là et heureusement qu'il y a les aides ».
Là aussi, c'est l'aménagement d'un poste source sur une de ses parcelles qui a conditionné la forme de ses implantations. Au départ il voulait planter des lignes d'arbres dans ses parcelles, mais ça ne fonctionnait pas et il a fini par opter pour la création d'îlots dans les pointes. Il a obtenu 18 700 euros de subvention sur un coût global de 39 700 euros.
Le président du conseil général est allé un peu plus loin ensuite, sur l'exploitation d'Amélie et Nicolas Maucourt, la Ferme de la Jouvière. L'exploitation s'est spécialisée dans la sauvegarde de races menacées comme la brebis bleue du Maine, la poule de La Flèche ou la chèvre de Lorraine. Les animaux pâturent pour l'entretien du site de Baignolet, tout proche, sur des terres gérées par le Conservatoire des espaces naturels, ou encore sur le site industriel de Forvia dans l'Essonne, pour de l'éco-pâturage.
Une aide pour le labo
La Ferme de la Jouvière a obtenu une aide régionale via le même CRST, 3 700 euros sur les 14 800 euros du projet, pour l'aménagement du laboratoire de fabrication de fromage. Car si la chèvre de Lorraine ne produit que 2 litres de lait par jour, celui-ci est particulièrement riche. Les fromages et les agneaux sont proposés en vente directe.