Récoltes
La pluie met un frein à la moisson en Seine-et-Marne
Si la première partie de la moisson se traduit par des rendements et des qualités globalement corrects, les épisodes pluvieux de ces derniers jours font poindre des craintes pour les cultures encore sur pied.
Si la première partie de la moisson se traduit par des rendements et des qualités globalement corrects, les épisodes pluvieux de ces derniers jours font poindre des craintes pour les cultures encore sur pied.
Depuis un mois, la moisson a débuté en Seine-et-Marne. Mais régulièrement des épisodes pluvieux, plus ou moins forts (jusqu’à 55 mm ces derniers jours dans le secteur de Lizy-sur-Ourcq par exemple) viennent interrompre le ballet des moissonneuses-batteuses. Dans certains secteurs, en fin de semaine passée, alors que la météo était favorable, il n’était pas possible d’entrer dans les parcelles tant les sols étaient gorgés d’eau. Et au niveau des organismes stockeurs, tout arrive en même temps dans les silos, ce qui nécessite un travail important pour isoler les espèces et variétés contractualisées.
À ce jour, chez Valfrance, les rendements en orge d’hiver sont corrects à bon avec une qualité satisfaisante (calibrage qui se situe dans une fourchette allant de 80 à 90, un taux d’humidité de 14 et un taux de protéines de 10,30). Par contre, concernant les orges fourragères, des poids spécifiques faibles sont à noter. « Avec un travail au niveau de la coopérative, on devrait pouvoir les remonter dans les normes de la contractualisation », note le directeur de Valfrance, Laurent Vittoz.
Concernant le blé (60 % de la collecte de Valfrance), sur les 250 000 tonnes attendues, 130 000 sont collectées. Au 27 juillet, c’est un bon cru au niveau qualitatif (12,5 % d’humidité, poids spécifique supérieur à 76 et un taux de protéines de 11,5-12). Toutefois, quelques parcelles ensemencées avec des variétés sensibles au froid ont été fortement impactées par le gel avec des rendements ne dépassant pas les 40 quintaux par hectare.
Récoltés aux deux tiers, les colzas présentent une qualité correcte (humidité de 6-7, taux d’huile d’environ 42) mais avec des rendements très hétérogènes allant de 15 à 45 q/ha sur l’ensemble du département, qui s’expliquent par le gel du printemps.Quant aux orges de printemps, les premiers résultats sont corrects, avec des taux de protéines de 10, en revanche les poids spécifiques sont faibles.
Enfin, les pois présentent des problèmes de germination au champ et les gelées du mois d’avril ont fortement impacté le potentiel.
En ces derniers jours de juillet, tous les regards se tournent vers les parcelles non récoltées et la météo, avec une question : Si jusqu’alors les rendements sont moyens à corrects avec une qualité qui tient la route, tout comme les prix, quid de la qualité des récoltes après les pluies ? Il est encore trop tôt pour se prononcer alors que les premiers tours de moissonneuses ne devaient pas reprendre avant ce jeudi 29 juillet.