Partenariat
Afdi poursuit ses actions en Côte d’Ivoire
L’équipe d’Afdi Centre-Val de Loire est partie en mission en Côte d’Ivoire. L’objectif était de rencontrer les partenaires locaux et suivre les projets sur place. Retour sur ce voyage.
L’équipe d’Afdi Centre-Val de Loire est partie en mission en Côte d’Ivoire. L’objectif était de rencontrer les partenaires locaux et suivre les projets sur place. Retour sur ce voyage.
Du 31 mai au 10 juin, Afdi* Centre-Val de Loire s’est rendu en Côte d’Ivoire afin de suivre les actions de ses partenaires locaux. Ce périple était également l’occasion de faire le point sur les activités lancées en début d’année et sur les conventions et accords annuels. « Nous avons signé la convention 2021-2023. Elle nous lance dans une nouvelle dynamique pour trois ans. C’est une opportunité de repenser notre stratégie partenariale », explique Noëmie Hingant, animatrice Afdi CVL.
Partie avec deux membres de la structure, l’animatrice retrace ces dix jours en Côte d’Ivoire : « Nous avons rendu visite à nos partenaires : une coopérative de producteurs de maïs, plusieurs producteurs porcins et trois coopératives de producteurs de cacao. Nous comptons y diversifier les activités avec trois Afdi départementales différentes dont Afdi Loiret. Durant cette mission, nous avons pu suivre les activités, déjà en place dans ces coopératives ». En effet, Afdi Loiret — déjà en partenariat au Mali — cherche à développer ses activités et ses partenariats en Côte d’Ivoire.
Un groupement de femmes
Afdi Loiret veut notamment lancer un groupement composé des femmes des producteurs de cacao. « Souvent, ces femmes n’ont pas d’activité agricole qui leur sont propres et ne sont pas organisées en groupement, précise Noëmie Hingant. Le but est de les faire fonctionner ensemble autour d’une activité commune. Cela leur permettra d’apporter un revenu supplémentaire à leur foyer. La famille sera alors moins dépendante de la vente de cacao parfois difficile ». Ces derniers mois, la vente de cacao a subi de plein fouet la pandémie. Les denrées se sont retrouvées bloquées dans les ports. « Les producteurs n’ont pas pu vendre pendant des mois à cause de la crise sanitaire. »
Fabrication de savon
Face à ces problématiques, Afdi Loiret veut lancer un atelier de fabrication de savon à base de cabosses de cacao, géré par ce groupement de femmes de producteurs. « Aujourd’hui, une fois la fève de cacao récupérée, les producteurs jettent la cabosse sans la réutiliser et sans savoir qu’il est possible d’en faire du compost ou du savon. » L’animatrice Afdi CVL souligne que cette activité a déjà été mise en place par un groupement de femmes au Togo, dont un Afdi régional est partenaire. « Nous mobilisons les compétences de notre réseau pour progresser et avancer. Nous avons pensé qu’il serait intéressant de mettre cette action en marche chez nos producteurs ivoiriens. » Pour ce faire, un voyage d’échange sud/sud est prévu d’ici la fin de l’année, au dernier trimestre, pour que les femmes ivoiriennes puissent se former au Togo auprès du groupement déjà en place. « Le but est de faire partir trois femmes ivoiriennes et trois membres d’Afdi Loiret au Togo afin de vivre cette expérience ensemble. Nous intégrerons un expert de la chambre d’Agriculture du Loiret, qui est notre partenaire sur ce projet savon, pour qu’il entame une étude de marché. Ainsi, les femmes du groupement seront formées et ne vendront pas à perte leur produit ».
Les bénéfices des missions
Pour conclure, Noëmie Hingant rappelle l’importance de ce voyage : « Il nous a permis de rencontrer les femmes pour le projet savon. Nous avons pris le temps de discuter avec elles sans la présence d’hommes. Leur parole s’est libérée et nous avons pu connaître leurs ambitions. Il s’avère qu’elles étaient toutes emballées par le projet ». Les missions sont importantes pour Afdi CVL, qui peut alors constater sur le terrain et créer du lien avec ses interlocuteurs. « Nous avons eu un véritable contact humain, qui est l’essence même d’Afdi, et non simplement des échanges de mails. Nous pouvons vraiment discerner la réalité du terrain et les points à améliorer », conclut l'animatrice.
*Agriculteurs français et développement international.