Intempéries
Tempête Kirk : quand le ciel tombe sur l'Eure-et-Loir
Le passage de la tempête Kirk le 9 octobre a laissé des traces en Eure-et-Loir. Dans certains secteurs, on ne compte plus les parcelles inondées.
Le passage de la tempête Kirk le 9 octobre a laissé des traces en Eure-et-Loir. Dans certains secteurs, on ne compte plus les parcelles inondées.
Du matin au soir mercredi 9 octobre, la tempête Kirk a déversé entre 40 et 80 mm d'eau sur l'Eure-et-Loir, 67 mm à Chartres par exemple selon Météo-France, soit un mois de pluie en une journée… Alors que les terres n'avaient pas vraiment besoin de ça.
Étendues d'eau
Ces précipitations ont engendré la formation d'étendues d'eau plus ou moins vastes dans chaque dépression de terrain, alimentées inexorablement par les pentes, les fossés, les cours d'eau… Puis, dans les heures qui ont suivi, ce sont les rivières qui sont sorties de leur lit. À Châteaudun par exemple, la crue du Loir a atteint 2,30 m. La vigilance rouge crues/inondations a été maintenue plusieurs jours.
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Très vite, les pompiers, aidés par des agents municipaux, des élus, des volontaires, se sont mobilisés pour évacuer les habitants des maisons inondées. « À Cloyes-les-Trois-Rivières, j'ai dû réveiller une dame âgée dans son lit, il y avait trente centimètres d'eau dans sa chambre et elle ne s'était rendu compte de rien », témoigne Grégoire Jaquemet, pompier volontaire du Sdis. Finalement, aucune victime n'est à déplorer.
En revanche, pour le monde agricole, toute cette eau arrive à un bien mauvais moment. Certaines cultures de printemps ne vont pas pouvoir être récoltées, de nombreuses parcelles ne pourront pas être emblavées avant longtemps alors que l'on est en pleine période de semis des céréales d'hiver… Les cultures déjà semées et levées, comme le colza, sont compromises par endroits.
Sauver les animaux
Dans le secteur du Perche, l'urgence a été de sortir les animaux des pâtures au bord des rivières : « Il fallait faire vite, certains n'avaient presque plus pied », témoigne l'élu référent élevage de la Chambre, Yohann Serreau. Il pointe par ailleurs que les chantiers d'ensilage en cours sont plus compliqués : « Les ensileuses ont pu ressortir lundi, les remorques s'embourbent, mais c'est moins pire que ce que l'on craignait. Mais de nouvelles pluies arrivent déjà… ». Les fenêtres sont décidément très étroites…
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