TBG : la collecte 2016 conduit à un résultat négatif
L’assemblée générale de la coopérative Terre Bocage Gâtinais s’est tenue le vendredi 24 novembre à la Chapelle-la-Reine dans une ambiance morose.
Conséquence de la récolte 2016 catastrophique, la coopérative Terres Bocage Gâtinais termine l’exercice 2016-2017 avec un résultat négatif (– 300 000 euros) pour la première fois depuis sa création.
La collecte, réalisée par 345 livreurs, s’élève à 135 000 tonnes (contre 200 000 tonnes en moyenne) suite à des rendements exécrables (40 q/ha en blé par exemple, contre 82 q/ha en moyenne olympique).
Le blé a représenté 37,6 % de la collecte, avec un volume en baisse de 49 %, et l’orge, culture qui a le moins souffert, 44,6 % de celle-ci. Le chiffre d’affaires approvisionnement baisse également de 18 %.
Par conséquent, le chiffre d’affaires global diminue de 15 millions d’euros pour s’établir à 41 millions d’euros.
« Malgré cette année catastrophique, les fondamentaux de la coopérative restent les mêmes », a insisté le président Jean-Luc Grégoire.
Ainsi des travaux au sein de trois silos – La Chapelle-la-Reine, Mondreville et Beaumont-du-Gâtinais – permettront d’optimiser la collecte, un nouvel outil météo développé par Arvalis et météo France, dit Tameo, aidera à la décision et des évolutions au sein de Valépi, union de coopérative pour la commercialisation, l’expérimentation, la recherche et l’innovation, ont été présentées.
Concernant les céréales biologiques, le stockage se fait à Vaux-le-Pénil dans un silo dédié appartenant à Valfrance.
Un zoom a également été fait sur le logiciel Atland utilisé par près de cent sociétaires.
« La campagne 2016 est à oublier. Malheureusement, elle laissera des traces durant plusieurs années. La coopérative a réagi rapidement pour aider les adhérents et a également pris des mesures en interne de réduction des charges. Certaines mesures d’accompagnement ont été renouvelées. En 2017, on retrouve un niveau de récolte semblable à 2015, mais la qualité et les prix restent médiocres ».
Un hommage a également été rendu à Philippe Marie qui quitte le conseil d’administration après trente-trois ans passé au sein de celui-ci. Enfin, une assemblée extraordinaire a permis de valider la mise à jour des statuts de la coopérative suite à un arrêté datant d’avril 2017.
La seconde partie de cette assemblée générale était consacrée à « la structuration de la filière oéoprotéagineuse : développer la valeur ajoutée dans le monde agricole et réagir dans un contexte biodiesel difficile » en présence du président de la fédération des oléoprotéagineux (Fop) et du conseil d’administration du Groupe Avril gestion, Arnaud Rousseau.
Après une présentation du groupe, ses atouts, mais aussi ses difficultés et après avoir évoqué de nombreux sujets d’actualité, le président Rousseau a conclu : « En agriculture, nous sommes à la croisée des chemins. Comment porter une ambition pour une agriculture familiale, entrepreneuriale, alors qu’il n’existe plus de politique ambitieuse pour celle-ci ? Cela passe par la capacité à s’engager, à porter une ambition et à transmettre un outil. On ne peut pas subir en permanence. Relevons nos manches... ».