Sylvie Dinneweth, une femme « Lions »
Sylvie Dinneweth a été la première femme présidente du conseil des gouverneurs de districts du Lions-Club international France. Son mandat de douze mois, en 2018-2019, a été riche en échanges et contacts.
« Humanitaire et humanisme sont les deux jambes des Lions-Clubs. Leur devise : ’’Nous servons’’. À laquelle est souvent ajouté : ’’Là où il y a un besoin, il y a un Lion’’. Les bénévoles ont la volonté de servir la communauté en rayonnant autour de la cité », explique avec passion Sylvie Dinneweth, première femme en soixante ans à présider le conseil des gouverneurs des Lions-Clubs en France.
Durant son mandat, douze mois non renouvelables, qui a débuté mi-2018, elle a dû bouleverser son quotidien, alors qu’elle gérait avec son époux les chambres d’hôtes et la salle de réception de la ferme de la Jonchère à Bussy-Saint-Georges.
« Cette année à la tête des Lions-Clubs français a été très enrichissante grâce aux apports des leaders de districts, de l’international à travers les échanges et conventions. »
Mais elle a surtout été marquée par sa rencontre avec la présidente internationale des Lions-Clubs, une Islandaise, elle aussi première femme à occuper cette fonction depuis la création de ce club-services en 1917 à Chicago (États-Unis).
Ses premiers pas au sein d’un club-services remontent à 1992 sur la Côte d’Azur au sein du Zonta, un club avec et pour les femmes. « Cette expérience m’a mis le pied à l’étrier. »
En arrivant en Seine-et-Marne, elle intègre le Zonta de Meaux. En parallèle, elle se rapproche du Lions-Club, notamment celui de Lagny-Val-de-Bussy qui décide de s’ouvrir aux femmes à partir de 2000. Elle sera intronisée en 2001 et commence à gravir les échelons.
Elle devient gouverneur de son district — qui couvre la Seine-et-Marne, l’Essonne, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne — en 2015-2016.
Ce qui la motive, ce sont « toutes les activités de service. Nos actions ont évolué au fil du temps ». Si le combat contre la cécité a fait connaître les Lions-Clubs et notamment la création de la canne blanche, quatre autres axes sont déclinés : la faim, le diabète, l’environnement (avec le Défi 77 environnement) et, le dernier en date, le cancer infantile.
D’ailleurs Sylvie Dinneweth est présidente de l’association Enfants cancer santé Île-de-France. Les Lions-Clubs sont également partenaires du Téléthon.
Les fonds proviennent des cotisations et surtout d’actions pour récolter des fonds (20 millions d’euros par an). Si tout a été stoppé en raison de la crise sanitaire du Covid-19, elle « estime que cette période a permis de resserrer les liens. Un important travail a été mené pour trouver des masques, des surblouses, du matériel de santé. Les Lions se sont réinventés ».
De ces mois intenses — et cela continue notamment en direction des commerçants — sont nées des rencontres et une nouvelle image de ce mouvement international qu’elle qualifie de magique.
Laurence Goudet-Dupuis