Horticulture
Stop au scandale des arbres importés
La chambre d’Agriculture de région Île-de-France, la FRSEA Île-de-France, les Jeunes agriculteurs et le Conseil horticole d'Île-de-France dénoncent les importations d’arbres à Paris.
La chambre d’Agriculture de région Île-de-France, la FRSEA Île-de-France, les Jeunes agriculteurs et le Conseil horticole d'Île-de-France dénoncent les importations d’arbres à Paris.
La chambre d’Agriculture de région Île-de-France, les syndicats FRSEA et JA région Île-de-France et le Conseil horticole d’Île-de-France dénoncent le scandale d’importation d’arbres implantés dans la capitale. La filière horticole et pépinière d’Île-de-France est à même de fournir les projets franciliens. Or, pour implanter 1 500 warbres porte Maillot, en lieu et place des producteurs de proximité, c’est l’exportateur Bruns Pflanzen qui les fournit par convoi exceptionnel depuis ses centres logistiques en Allemagne. Pour les 50 000 plantes et arbustes du village olympique de Paris, l’importation passe par le grossiste et négociant Willaert de Roulers.
Aberration économique, écologique et environnementale
Importer ces végétaux relève d’une triple aberration :
- économique, car la filière horticole et pépinière francilienne est l'une des plus dynamiques de France. Pour les 120 entreprises qui emploient plus de 600 personnes, ce qui est valable pour l’alimentaire, l’est aussi pour l’ornement végétal : nous n’avons pas à importer une agriculture dont nous ne voulons pas. L’enjeu économique est aussi un enjeu d’emplois ;
- écologique, car extraire un végétal de son biotope, c’est nier à la fois l’univers du vivant, la biodiversité des sols et la santé des plantes. Une plante déracinée est livrée à des bioagresseurs auxquels elle n’est pas adaptée. Inévitablement, les transplantations d’arbres sont vouées à l’échec : leur croissance est réduite, ils tombent malades et dépérissent ;
- environnementale, au regard du non-respect de la loi constitutionnelle n°2005-205 du 1er mars 2005 relative à la Charte de l'environnement. Le déracinement et le transport d’arbres pour les implanter dans une région qui peut elle-même les fournir est en inéquation totale avec le plan gouvernemental Plan France nation verte et l’objectif de réduction des gaz à effet de serre.
« Dans tous les programmes de végétalisation à Paris et en région Île-de-France, soutenir l’activité économique de proximité devrait tomber sous le sens. Il en va du maintien des exploitations horticoles et des pépinières, ainsi que des projets d’installation des jeunes. Importer ces arbres, c’est nier l’enjeu économique de toute une filière, comme la reconnaissance des savoir-faire et de nos métiers. Dans la mobilisation actuelle du secteur agricole, lorsque nous appelons au "consommer français", c’est valable pour toutes les filières, y compris non alimentaires !», a déclaré Christophe Jarry, président du Conseil horticole d'Île-de-France.