Sourdun, capitale du gaz vert en Île-de-France
La seconde unité de méthanisation développée par François-Xavier et Thibault Létang, agriculteurs, située à Sourdun (Seine-et-Marne), a été inaugurée le 23 juin.
Située à quelques pas d’une unité de biométhane déjà existante, le second site de méthanisation porté par deux frères, François-Xavier et Thibault Létang, à Soudun, a été inaugurée samedi 23 juin en présence d’élus locaux et régionaux et de représentants de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) Île-de-France.
Ces deux méthaniseurs « jumeaux » font de Sourdun, commune située à la limite de la Seine-et-Marne et de l’Aube, la capitale du gaz vert en Île-de-France.
François-Xavier et Thibault Létang, exploitants agricoles, ont implanté leur premier méthaniseur en 2014.
Appelé Létang biogaz, le site traite chaque année dix mille tonnes de sous-produits soit 30 000 tonnes par jour. L’énergie renouvelable et 100 % locale produite répond aux besoins en gaz des communes de Sourdun, Provins, Chalautre-la-Petite, Saint-Brice, Sainte-Colombe, Logueville, Saint-Loup-de-Naud et Tachy.
La seconde unité, Létang biométhane, fonctionne depuis début 2018.
Elle valorise des quantités plus importantes de déchets et injecte le double de biométhane. Le site injecte 140 Nm3/h de biométhane dans le réseau de distribution de gaz naturel exploité par GRDF. Cette production équivaut à la consommation de 1 124 foyers ou 60 bus alimentés au bioGNV.
La région Île-de-France et l’Ademe Île-de-France ont supporté financièrement le projet des deux sites à hauteur de 22 % du montant total investi.
La filière biométhane est en plein développement en Seine-et-Marne. Neuf méthaniseurs à injection directe dans le réseau sont en fonction.
« Le gaz vert contribue à la création de plusieurs milliers d’emplois non délocalisables et à l’ancrage d’une économie circulaire permettant le traitement et la valorisation des déchets. Il accompagne le développement des énergies renouvelables en France et contribue à la réduction des émissions de CO2, dans l’objectif de neutralité carbone fixé par l’État », conclut l’Ademe dans un communiqué.