Aller au contenu principal

Semis du couvert au drone : les expérimentations se poursuivent

Vendredi 5 juillet, un semis de trois couverts a été réalisé par les techniciens de la Ficif* sur une parcelle à Perdreauville (Yvelines) en présence des expertes de Suez et GPS&O**.

Pour la deuxième année consécutive, un semis du couvert au drone avant moisson a été entrepris, cette fois sur une parcelle de Perdreauville (Yvelines) vendredi 5 juillet. Cette initiative rentre dans le cadre d'une expérimentation plus large menée par Suez et GPS&O** depuis 2021 pour tester des modalités de semis et des mélanges d'espèces dans différents types de sols, et obtenir des résultats en matière d'absorption des nitrates et de biomasse produite. L'expérimentation s'inscrit dans le Contrat de territoire eau et climat vallée de Seine.

Dans cette matinée au ciel couvert, Guillaume Ripaux et Ronan Tabourel, techniciens de la Ficif, préparent le matériel, sous les yeux de Laetitia Chegard, responsable support opérationnel, qualité eau et protection de la ressource chez Suez, Lucie Fraboul, chef de projet chez GPS&O, et bien sûr, Alain Defresne, l'exploitant chez qui se déroule l'expérimentation. Du côté des expertes, il s'agit de voir si la méthode est efficace, et permet de préserver la qualité de l'eau — nous sommes sur l'aire d'alimentation de captage du secteur Rosny-Buchelay. « L'idée est que les couverts captent les nitrates avant que les pluies d'hiver ne lessivent les sols », souligne Lucie Fraboul.

Pour la Ficif, « il est intéressant pour la faune sauvage que les couverts soient mis en place plus rapidement qu'avec des semis classiques intervenant fin août, début septembre », explique Ronan Tabourel, pendant que son collègue entre le plan de vol du drone dans la petite console de pilotage. Près de 200 hectares devraient cette année être semés par drone dans les Yvelines, l'Essonne et le Val-d'oise. En attendant peut-être un jour d'avoir l'autorisation d'utiliser des drones plus conséquents, capables de transporter une charge de 50 kg.

Pour l'agriculteur, enfin, il s'agit de comparer les méthodes de semis et de voir s'il existe un gain de temps et de coût, tout en diminuant le travail du sol.

Des résultats équivalents

Les résultats de l'expérimentation 2023 ont d'ailleurs été communiqués lors de cette matinée. « Les couverts ont produit plus de 2,5 tonnes de matière sèche par hectare quelle que soit la modalité, semis à la volée ou au semoir. Les couverts ont pompé quasiment autant d'azote dans les deux cas. Seule différence, les trèfles et les tournesols ne sont retrouvés que lorsqu'ils ont été semés avec le semoir », explique Laetitia Chegard. Des résultats agronomiques équivalents, donc, mais avec un coût divisé par deux pour le semis par drone.

Cette année, trois couverts sont testés : multi-espèce mellifère, trois espèces (radis, phacélie, vesce), et une seule espèce (moutarde d'Abyssinie). Des mesures des biomasses et des reliquats azotés devraient être effectuées par les conseillers de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France en septembre et octobre, accompagnés par des élèves du lycée agricole privé Sully.

Le drone revient se poser dans un bruissement d'hélices. Mission accomplie pour cette parcelle. Il reviendra en fin de semaine pour continuer les semis dans d'autres parcelles d'Alain Defresne.


*Fédération interdépartementale des chasseurs d'Île-de-France.

**Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Basile Faucheux ne peut que constater les dégâts sur sa parcelle où une bonne partie des oignons porte-graine sont couchés, voire cassés.
Orages : vent, pluie et grêle s'abattent sur les exploitations du Loiret
De violents orages ont traversé le Loiret, dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 juillet. Météo France avait placé le…
Guillaume Leroy est en charge de la préparation de la Fête de l'agriculture de Jeunes agriculteurs.
JA 28 tout à la préparation de sa Fête à Écrosnes
La préparation de la Fête de l'agriculture se déroule sous la houlette de Guillaume Leroy et de Jeunes agriculteurs du canton de…
Les Chapelles-Bourbon, vendredi 2 août. Après des échanges au sein d'une grange, le préfet a visité le site de la ferme de Beaumarchais guidé par Brigitte Cant.
La profession demande des mesures d’urgence au préfet
Alors que la moisson s’annonce catastrophique, le préfet s’est rendu sur la ferme de Beaumarchais, aux Chapelles-Bourbon, le 2…
Terres Inovia a livré les premières estimations des rendements parcellaires bruts en Île-de-France.
Colza : le point sur les récoltes en Île-de-France
Terres Inovia a livré les premières estimations des rendements parcellaires bruts en Île-de-France.
Cornichons : une récolte mitigée à cause de la météo
Depuis quelques années déjà, une filière cornichon est relancée en Loir-et-Cher grâce à l’impulsion de Reitzel et de producteurs…
Mardi 20 août, à Blois. Philippe Noyau (à g.), président de la chambre d'Agriculture régionale et Arnaud Bessé, président de la chambre d'Agriculture de Loir-et-Cher dressent le bilan des moissons 2024.
Moisson 2024 : pire que 2016
Les présidents des chambres d'Agriculture de Loir-et-Cher et de région Centre-Val de Loire ont fait le point, mardi 20 août…
Publicité