Sécurité : Bruno Retailleau rencontre des agriculteurs seine-et-marnais
En marge d’une visite à Meaux (Seine-et-Marne) sur le thème de la sécurité, les agriculteurs ont rencontré le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, lundi 18 novembre, pour évoquer les sujets des vols et incivilités.
En marge d’une visite à Meaux (Seine-et-Marne) sur le thème de la sécurité, les agriculteurs ont rencontré le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, lundi 18 novembre, pour évoquer les sujets des vols et incivilités.
Au lendemain d’une première mobilisation à Villacoublay (Yvelines) à l’initiative des FDSEA et JA franciliennes, une délégation d’agriculteurs locaux et les responsables professionnels ont rencontré à Meaux, lundi 18 novembre, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui effectuait une visite plus générale sur le thème de la sécurité.
Revenant sur sa mise en garde de la veille au sujet de la mobilisation agricole — « Ce sera zéro tolérance » —, il a, en préambule des échanges, réitéré son soutien au monde agricole, mais appelé chacun « à prendre ses responsabilités » pour éviter tout dérapage.
Près de 2 millions d'euros de préjudice
« Si la profession a des relations très constructives avec le préfet et les forces de l’ordre, il est nécessaire de travailler sur des pistes pour endiguer l’explosion des vols et incivilités », a noté le président de la FDSEA 77, Samuel Vandaele, chiffres à l’appui. Une enquête lancée par la FDSEA 77 et JA 77 a fait ressortir, en quelques jours seulement, 84 exploitations agricoles concernées par des vols (GPS, engins, véhicules, GNR, petit matériel, etc.) pour un préjudice de près de 2 millions d’euros depuis le début de l’année.
Des données appuyées par la colonelle Mélisande Durier, chef du groupement départemental de gendarmerie, qui a enregistré depuis le début de l’année 122 procédures (contre 97 sur la même période en 2023) avec parfois plusieurs types de vols en même temps, sachant qu’il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg, certains ne portant pas plainte. Elle note également une nouveauté avec quatre atteintes physiques.
Si les exploitations sont de plus en plus équipées de matériel de télédétection, de traceurs GPS pour certains, les agriculteurs font face à des dégradations dont les montants des dommages impactent directement la viabilité des exploitations et sont une entrave au travail, ont noté de concert les agriculteurs présents, qui craignent qu’un acte malheureux se produise face à la récurrence des vols.
Les systèmes de SMS ou de groupes Whatsapp fonctionnent déjà en lien avec la gendarmerie, la profession étant « les yeux » sur le terrain, mais les moyens humains et technologiques manquent pour endiguer ce véritable fléau.
Sur la question spécifique des vols de GPS, le ministre de l’Intérieur s’est engagé à réunir les fabricants pour trouver des solutions afin de protéger ces équipements devenus indispensables pour la gestion des exploitations.
D’autres sujets ont été abordés dont ceux des dépôts sauvages, très prégnants en Île-de-France, et des groupes d’activistes écologiques qui ont dernièrement franchi un cap dans le département.
Ce tableau dressé, les exploitants agricoles présents et leurs responsables ont fait des propositions dont celle « d’être département-pilote pour tester de nouveaux systèmes. Les agriculteurs sont volontaires », a conclu Samuel Vandaele.
Alors que chaque groupement de gendarmerie doit mettre en place un plan d’action adapté à son territoire, le ministre a appelé les réseaux professionnels agricoles à partager les bonnes pratiques pour sécuriser leurs outils de travail à ciel ouvert.