Réinventer la fertilisation azotée du blé ?
Les groupements de développement de l’Est du Loiret et la Chambre d’Agriculture du Loiret vous invitent à leur plateforme technique. Elle se déroulera le 1er juin prochain entre Chatillon-Coligny et Aillant-sur-Milleron.
La dernière feuille pointe, l’épi n’est plus très loin et avec lui le dernier apport d’azote. Cependant plusieurs questions restent de mise : ai-je apporté la bonne dose d’azote ? Trois ou quatre apports ? Un projet de recherche et d’expérimentation en cours a pour but de répondre à ces questions et bien plus ! Son nom : SOLINAZO.
SOLINAZO (Solutions innovantes pour une gestion optimisée de l’azote) est un réseau d’essais qui vise à optimiser la stratégie de fertilisation azotée sur blé. Cette dernière conditionne de manière importante l’obtention du rendement et de la qualité souhaitée des blés. A l’heure actuelle, la méthode du bilan est majoritairement utilisée. Elle est rendue obligatoire par la Directive Nitrates pour les agriculteurs se trouvant en zone vulnérable. Pourtant améliorée à plusieurs reprises, cette méthode reste décriée à cause de sa règle de calcul de l’objectif de rendement basé sur des rendements moyens, parfois en décalage avec le potentiel de rendement réel de l’année.
L’objectif de SOLINAZO est de comparer de nouvelles solutions d’estimations des besoins en azote pour espérer pouvoir s’affranchir de la méthode du bilan. Pour cela, deux nouvelles méthodes sont à l’essai : l’une provient de l’INRA et l’autre d’ARVALIS - Institut du végétal. Elles ne se contentent pas de faire une simple prévision en sortie hiver de la dose totale à fournir à la plante, mais proposeraient un réajustement permanent de l’évaluation de la nutrition azotée du blé durant tout son cycle. Cela permettrait une meilleure adaptation de la fertilisation en fonction des aléas climatiques et donc un ajustement de l’objectif de rendement au plus près des besoins. A terme, ce projet pourrait fournir un outil pour calculer la dose totale d’azote à apporter, mais également la dose de chaque apport. Par conséquent, le risque de sur-fertilisation qui alourdit les charges en intrants des exploitations et impacte l’environnement serait réduit, comme la sous-fertilisation qui érode la compétitivité des producteurs de blés.
La Chambre d’agriculture du Loiret et les Groupes de Développement Agricole sont engagés dans ce réseau d’expérimentation. Un des essais est basé à Chatillon-Coligny sur la plateforme agronomique de l’ADAREL (Association de développement agricole de la région Est du Loiret). La présentation de cet essai et bien d’autres, vous est proposée le 1er juin au lieu-dit « les Perrault». L’entrée est gratuite et ouverte à tous, vous aurez la possibilité de partager un repas convivial sur place.