Réforme de l’apprentissage : conséquences au CFA de La Bretonnière
La réforme de l’apprentissage a des conséquences sur le fonctionnement des CFA (Centre de formation des apprentis). Exemple avec celui de La Bretonnière.
« Les Centres de formation des apprentis (CFA) arrivent à la croisée des chemins avec la réforme de l’apprentissage. Cette dernière vise à développer plus de compétences pour répondre aux besoins du territoire », explique Fred Numa, directeur du CFA La Bretonnière, à Chailly-en-Brie (Seine-et-Marne).
Il poursuit : « Ce CFA accueille 340 jeunes du CAP au BTSA dans les domaines de l’agriculture, des espaces verts, de l’agroéquipement et du service à la personne et commerce en milieu rural sur trois sites (La Bretonnière, Montreuil et Brie-Comte-Robert). Les CFA sont donc amenés à travailler comme les CFPPA, avec une ouverture sur la mixité des publics, et seront financés en fonction d’un coût apprenti qu’on gérera en autonomie. Leur financement ne sera plus régional, mais se fera via une structure nationale qui a été créée, France compétence ».
Cette réforme, entrée en vigueur en septembre 2019, engendre donc de nombreux changements.
Ainsi, une prépa apprentissage est mise en place à partir d’avril au CFA La Bretonnière.
Elle est ouverte à tous les jeunes en difficultés (mineurs, décrocheurs), mais aussi aux chômeurs. « Nous les aiderons à trouver un maître d’apprentissage et ce cursus leur permettra, à travers des visites et mini-stages, de découvrir des métiers et leur savoir-faire dans les domaines des espaces verts et du maraîchage », souligne Fred Numa.
D’autre part, les CFA ont l’obligation de s’adapter à la réglementation, et notamment de mettre en place une démarche qualité, une certification étant obligatoire en 2021. Pour ce faire, une animatrice qualité a été embauchée à La Bretonnière.
Côté communication, les plaquettes doivent être revues car des informations précises doivent y figurer.
D’autre part, deux axes prennent de l’importance : le handicap et la mobilité internationale à travers des stages et des voyages d’étude. Ainsi, deux groupes partiront au Portugal, pays avec lequel des partenariats existent déjà.
Enfin, côté pédagogie, la réforme demande d’insister sur la notion de parcours personnalisés.
Les diplômes par unités capitalisables de l’enseignement agricole s’adaptent facilement à ce système.
Laurence Goudet-Dupuis