Agronomie
Récoltes et semis non sans quelques difficultés
Tandis que les récoltes de maïs, betteraves et sorgho battent leur plein, les semis se poursuivent dans des conditions pas toujours évidentes.
Tandis que les récoltes de maïs, betteraves et sorgho battent leur plein, les semis se poursuivent dans des conditions pas toujours évidentes.
Les travaux d'automne battent leur plein en plaine. Récoltes de maïs, de betteraves et de sorgho sont en cours tandis que les semis d'orge et de blé avancent bien et se déroulent dans des conditions plus ou moins favorables.
La bonne surprise de ces dernières semaines vient du maïs qui donne, partout, de très bons rendements grâce à une météo estivale qui a été favorable à la culture. En terres non irriguées, on observe une moyenne de 100 q/ha dans les Yvelines, tandis qu'en terres irriguées, les rendements montent à 120 q/ha voire 130 q/ha dans le sud-Essonne et jusqu'à 140 q/ha dans le Val-d'Oise. Un bémol toutefois, « un taux d'humidité important qui engendre des frais de séchage supplémentaires de l'ordre de 30 à 35 % », note le conseiller technique de la chambre d'Agriculture, Benoit Savalle. Dans le Val-d'Oise, son homologue Stéphane Boulet prévient d'une récolte ralentie, du fait de l'incapacité des séchoirs à absorber les volumes et des ruptures de livraison de gaz. « Les taux d'humidité atteignent les 35-36 %, contre 28 % une année moyenne. Cela prend donc deux fois plus de temps ». Et le conseiller de s'interroger sur la répercussion des prix de séchage compte tenu de la hausse du prix du gaz.
Betteraves
Grosse déception du côté des betteraves. « Elles sont belles et bien formées mais il y a peu de sucre », déplore Thierry Mulot, également technicien à la chambre d'Agriculture. Son homologue Emmanuel Griard évoque sur le secteur sud-Essonne « des rendements autour de 70-80 tonnes par hectare et des richesses faibles de l'ordre de 16 à 17 ° ». En Val-d'Oise, Stéphane Boulet note une recrudescence des maladies de fin de cycle, type cercosporiose.
Sorgho
Cette année, du sorgho était également engagé dans les Yvelines. La culture a souffert d'une année climatique qui ne lui a pas été favorable et donne des résultats plutôts décevants. « Les semis n'ont pas été faciles et nous avons ensuite eu des problèmes de fécondité, explique le technicien, Christophe Daullé, qui suit le développement de la culture du sorgho en Île-de-France ouest. Néanmoins les récoltes sont en cours, notamment sur le secteur de Houdan où l'on obtient environ 75-80 q/ha ». Là aussi, le taux d'humidité est important et ralentit quelque peu la cadence. Christophe Daullé se veut rassurant sur la poursuite du sorgho dans les Yvelines : « Nous pouvons déjà tirer des enseignements de cette campagne concernant la date de semis et les variétés intéressantes ou celles à exclure ».
Semis en cours
En plaine, les semis d'orge et de blé sont avancés à 80 % voire 90 % selon les secteurs et les cultures atteignent le stade 1-feuille à 2-feuilles selon la date d'implantation. Si globalement les semis se sont déroulés dans des conditions satisfaisantes, quelques problématiques viennent ternir le tableau, notamment la présence importante de limaces et de pigeons, tous secteurs confondus. Les techniciens insistent sur l'importance des désherbages en pré et post-levée cet automne.
Enfin, du côté des colzas la situation est plutôt hétérogène avec « de très belles parcelles dans les bonnes terres et des situations plus compliquées dans les terres argileuses où des parcelles vont être à retourner », annonce Benoit Savalle qui déplore sur le secteur nord-ouest des Yvelines d'importants dégâts de pigeons tout comme ses voisins, Christophe Daullé sur le secteur de Houdan/Rambouillet, Thierry Mulot sur le sud-Yvelines et Stéphane Boulet dans le Val-d'Oise. En Essonne, Emmanuel Griard a, lui, observé la présence de campagnols qui ont provoqué d'importants dégâts par endroits.
Désormais les semis de protéagineux et d'orge de printemps semés hiver devraient débuter dans les jours à venir.