Quelques dégâts suite aux fortes précipitations et au vent violent
La fin de l’année 2017 et les premiers jours de 2018 ont été marqués par une météo agitée. Entre fortes précipitations et vents violents, quelques dégâts ont été répertoriés.
Les derniers jours de décembre 2017 et les premiers de janvier 2018 auront été marqués par une météo agitée : de fortes précipitations se sont abattues sur l’Ile-de-France accompagnées parfois de vents violents dépassant les 100 voire même 120 km/h.
Dans certains secteurs, ces phénomènes ont provoqué des dégâts dans les exploitations.
Si la plupart n’ont eu à déplorer que quelques tuiles envolées ou cassées, certaines ont, en revanche, été beaucoup plus durement touchées : un maraîcher a vu ses tunnels neufs de cinquante mètres de long s’envoler, un polyculteur comptabilise près de trois hectares de blé saturés en eau tandis que d’autres déplorent des arbres littéralement déracinés et des silos qui prennent l’eau.
Mais le plus impressionnant s’est, sans aucun doute, déroulé à la limite de l’Essonne et des Yvelines puisque deux mini-tornades ont été repertoriées, l’une à Richarville et l’autre à Choisel, le 29 décembre.
« Nous étions en train de charger des betteraves lorsque le vent s’est levé d’un coup », témoigne l’agriculteur de la ferme qui jouxte le château de Breteuil à Choisel, Christophe Bignon : « Cela a duré cinq ou six secondes au maximum et toute la toiture a été pulvérisée ».
Toiture arrachée, stockage endommagé, récolte inondée, les dégâts sont importants : « J’attends les experts de l’assurance pour pouvoir chiffrer. J’avais six cents tonnes de blé stockées, il doit en rester deux cents ».
L’agriculteur compte aussi dix arbres qu’il déclarait en SIE au sol et s’interroge sur la façon dont il pourra reconstruire sa ferme : « Je suis en plein cœur du Parc de la vallée de Chevreuse et dans l’alignement du château de Breteuil, je ne pourrai pas reconstruire n’importe quoi, il faudra sûrement que je me tourne vers un architecte ».
Si le matériel roulant a été épargné, Christophe Bignon espère que les indemnisations pourront être rapides car « tout prend l’eau ». « Je ne sais pas comment je vais préparer la prochaine campagne », souligne-t-il.
En plaine, l’impact de cette météo désastreuse est plus limitée.
Des ronds d’eau sont observés ça et là dans les champs mais globalement la situation n’est pas alarmante. « Tout va dépendre de la météo de janvier et février et du réssuyage », témoigne avec prudence le conseiller technique de la chambre d’Agriculture, Samuel Millet.
Thierry Mulot, également conseiller technique, prévient toutefois : « Il est trop tôt pour évaluer l’impact de ces précipitations même si nous savons qu’il y a un risque d’asphyxie racinaire et donc de rendement inférieur ».