Projet de loi Egalim: l’Ania veut «inverser le système destructeur» de guerre des prix
A quelques semaines de l'examen parlementaire du projet de loi Egalim qui doit débuter fin mars-début avril, l’Ania a plaidé pour un texte « qui inverse enfin le système destructeur » de la guerre des prix, par la voix de son président Jean-Philippe Girard, le 20 mars devant la presse.
L'Ania appuie notamment la hausse de 10 % du seuil de revente à perte pour 5 000 marques nationales, soit 18 % des achats alimentaires des Français, mesure qui ne devrait coûter que 50 centimes par mois et par personne, selon les industriels. Cette augmentation, « infime » selon l'Ania, quand on la compare à toutes les hausses dans d’autres domaines (logement, transport, équipement électrique et électronique) permettrait aux distributeurs de « relâcher la pression sur les fournisseurs agricoles » (fruits et légumes, produits locaux). L'Ania assure que cette hausse contribuerait à une meilleure rémunération des agriculteurs et à l’investissement de l’industrie alimentaire dans sa modernisation et ses projets d’amélioration nutritionnelle. Le taux de marge des entreprises alimentaires a régressé de 6 points en dix ans, singulièrement depuis la mise en place de la LME et, pendant ce temps, les Pays-Bas ont ravi à la France la place de troisième exportateur mondial agroalimentaire, a constaté Jean-Philippe Girard.