Point tournesol : Un bon développement végétatif
Régions Centre/Ile de France/Eure
Malgré un écart de stade entre parcelles (5 feuilles à apparition du bouton floral), les peuplements sont relativement homogènes pour la plupart.
La protection insecticide contre les pucerons a été appliquée de façon quasi généralisée en raison d'une forte présence de ce ravageur sur la culture. Le temps sec jusqu'à la semaine dernière n'était pas favorable au développement des maladies. Néanmoins, le retour de l'humidité pourrait augmenter les contaminations notamment en phomopsis surtout si les variétés sont classées sensibles (S) ou peu sensibles (PS). Si vous êtes en limite passage tracteur, n'hésitez pas à consulter les paragraphes ci-dessous. Si vous appliquez un fongicide sur tournesol, pensez en même temps à apporter du bore.
Combiner choix variétal, pratiques agronomiques et protection fongicide
- Les variétés résistantes peuvent être cultivées dans toutes les régions, sans traitement fongicide.
- Les variétés peu sensibles et très peu sensibles sont également utilisables en toutes régions. Elles pourront nécessiter un traitement fongicide en végétation, selon le risque régional, les caractéristiques de votre parcelle et le contexte de l'année.
- Quelle que soit votre région, éviter les variétés sensibles et très sensibles : elles font prendre trop de risques et peuvent être à l’origine de nouveaux foyers de contamination pour le secteur alentour.
Dans les régions où de fortes attaques sont régulièrement observées, notamment dans le Sud-Ouest optez pour des variétés résistantes ou très peu sensibles.
Limiter l’exubérance végétative du tournesol
Tous les facteurs stimulant fortement la végétation favorisent les contaminations par le phomopsis et leur passage de la feuille vers la tige. Veiller, en particulier dans les parcelles à sols profonds, à maîtriser au mieux la croissance du tournesol en évitant les semis trop précoces, les apports d’azote excessifs et les densités trop élevées.
Broyer et enfouir les cannes après récolte, surtout après une attaque
Le phomopsis se conserve dans les restes de tiges de tournesol contaminés, sous forme de mycélium. En fin d’hiver ou au début du printemps, ce mycélium produit des fructifications (les périthèces), à l’origine des spores responsables des attaques sur feuilles. Le broyage des cannes et leur enfouissement sont fortement conseillés aussitôt après la récolte pour limiter la production de périthèces et donc l’émission de spores contaminantes l’année suivante. Le broyage et l'enfouissement se font par labour ou, à défaut, par un déchaumage profond avec un outil à disques (type cover-crop). Cette pratique est d'autant plus recommandée sur les parcelles qu'une attaque de phomopsis sur tige a été observée.
Ne traiter que si nécessaire
La décision de traiter doit tenir compte du risque phomopsis dans la région de la variété choisie, de la situation de la parcelle et des Bulletins de santé du végétal (BSV). D’une manière générale, se conformer à ces derniers ; dans le cas particulier des régions à risque fort, sur variétés peu sensibles, un traitement au stade limite de passage du tracteur (LPT), soit une hauteur de végétation de 55 à 60 cm, est systématiquement conseillé dans les parcelles favorables au phomopsis.
Dans certaines situations, l'intervention vise un spectre phomopsis-phoma car les fongicides sont polyvalents. Profiter de cette intervention pour apporter le bore.
Stratégie de lutte fongicide selon le risque régional phomopsis, la variété choisie et le risque phoma.
(Voir produits de traitements contre le phomopsis et le phoma (feuille, tige) en fichier joint.)
Pour plus d’informations http://www.cetiom.fr