Projet de loi de finances 2025 : face au danger au niveau local, le Département de Seine-et-Marne et ses partenaires mobilisés
L’appel à mobilisation lancé par le président du Département de Seine-et-Marne, mardi 5 novembre à Melun, a réuni élus de tous bords et partenaires de la collectivité locale, dont le monde agricole.
L’appel à mobilisation lancé par le président du Département de Seine-et-Marne, mardi 5 novembre à Melun, a réuni élus de tous bords et partenaires de la collectivité locale, dont le monde agricole.
Alors que le Projet de loi de finances (PLF) 2025 de l’État prévoit un coup de rabot de 70 millions d'euros pour le budget du Département de Seine-et-Marne, mettant en danger cette collectivité et par voie de conséquence ses partenaires, les conseillers départementaux de tous bords politiques se sont mobilisés devant la préfecture à Melun. À cette occasion, plusieurs centaines de personnes, dont 200 maires du département et les représentants des principaux secteurs d’activité dont l’agriculture, tous partenaires du Département, étaient réunies mardi 5 novembre devant la préfecture pour défendre cette collectivité locale qui soutient le territoire à travers ses politiques publiques de proximité. Tous ont exprimé leur indignation : le refus de sacrifier l’avenir du Département sur l’autel des coupes budgétaires imposées par le PLF 2025.
Bâtiment, travaux publics, sport, tourisme et patrimoine, agriculture, association des maires ruraux…, leurs représentants se sont succédé au micro pour exprimer leurs craintes. Au nom des représentants agricoles, le président de la FDSEA 77, Samuel Vandaele, a rappelé le lien de la profession avec le conseil départemental pour construire l’agriculture de demain. « L’État doit comprendre que l’efficacité et le pragmatisme passe par le partenariat avec les collectivités locales dont le conseil départemental », s’est-il exprimé au nom de ses collègues.
Et de citer trois exemples : 60 agriculteurs engagés dans une convention avec le Département pour le déneigement en appui des agents en cas de forte neige, 70 engins agricoles engagés aux côtés des pompiers sur 25 incendies pour protéger les concitoyens et un travail avec le Gip (Groupement d'intérêt public) sur les gens du voyage pour les flécher sur des friches plutôt que sur des terres agricoles. « Mettre à mal le conseil départemental, c’est mettre à mal toutes les entreprises qui ont le goût d’entreprendre pour des territoires ruraux vivants et dynamiques. Cette action est la première pour moi cet automne mais ne sera pas la dernière. À bon entendeur », a-t-il souligné.
« On marche sur la tête », a conclu le président du Département, Jean-François Parigi, reprenant le slogan faisant référence à l’action lancée depuis un an par le réseau FNSEA-JA.