Pesticides «cancérogènes» : «un signal qui doit nous alerter», pas d'interdiction immédiate (M. Touraine)
Le classement de cinq pesticides comme cancérogènes probables ou possibles par l'OMS, est «un signal qui doit nous alerter», a réagi le 25 mars la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui ne s'est cependant pas prononcée dans l'immédiat sur une interdiction des deux substances encore utilisées.
«C'est évidemment un signal d'une très grande importance qui doit nous alerter et nous mobiliser parce que nous ne pouvons faire comme si ces produits ne posaient pas des risques pour les utilisateurs», a-t-elle dit à l'Assemblée nationale, répondant à la députée EELV Laurence Abeille, qui l'interrogeait sur ce que le gouvernement «compte faire pour parvenir à l'interdiction rapide de ces produits cancérigènes». Concernant le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, «il y a en cours une évaluation européenne de la toxicité de ces produits, qui devra ensuite faire l'objet d'une analyse précise par les agences sanitaires, mais je veux vous assurer que l'ensemble du gouvernement est très vigilant», a-t-elle dit.