Portrait
Océane Pionnier, le monde à ses pieds
Depuis toute petite, Océane Pionnier sait ce qu'elle veut faire, coiffeuse. Elle est devenue championne du monde de la discipline…
Depuis toute petite, Océane Pionnier sait ce qu'elle veut faire, coiffeuse. Elle est devenue championne du monde de la discipline…
Il ne faut pas se fier à son sourire angélique, Océane Pionnier peut se montrer redoutable avec une paire de ciseaux. Pour preuve, la jeune eurélienne a été sacrée championne du monde de coiffure en 2020, catégorie homme.
Si elle a toujours voulu exercer ce métier, c'est au cours de ses études que la passion des concours la saisit : « Pendant mon apprentissage, il y a eu un concours au CFA de Chartres (Eure-et-Loir), après avoir décroché les médailles d'or, départementale et régionale, j'ai été jusqu'en finale du concours de Meilleur apprenti de France, je n'ai pas gagné mais j'ai aimé le principe », se rappelle-t-elle.
Une carrière internationale
Ensuite, Océane s'est engagée dans les Olympiades des métiers, qu'elle ne gagne pas non plus mais où elle est repérée par le staff de l'équipe de France de coiffure. Le début de sa carrière internationale.
Et dès cette année-là, en 2019, Océane Pionnier décroche le titre de vice-championne du monde par équipe. En 2020, la pandémie mondiale bouleverse l'organisation du championnat qui devait se dérouler à Paris.
Qu'à cela ne tienne, sous l'égide de Raphaël Perrier, le coach de l'équipe de France, l'épreuve aura lieu au Mans, au sein de son académie où se retrouve régulièrement l'équipe tricolore, et les images des épreuves sont transmises à l'Organisation mondiale de la coiffure qui organise le concours.
Elle décroche le titre, en individuel cette fois.
Pas de hasard
Mais quelle que soit la discipline, on ne devient pas championne du monde par hasard… « C'est comme un sport, pour gagner il faut beaucoup s'entraîner, pointe-t-elle. De janvier à septembre, je me suis exercée chaque matin avant ma journée de travail. Durant l'été, c'était tous les week-ends. »
De poursuivre : « Et une semaine avant la compétition, l'équipe était rassemblée au Mans, le matin nous faisions du sport, nous étions coupés du monde extérieur, pas de portable, et le soir un peu de sophrologie ».
Défendre son titre
Pour parfaire sa technique, Océane s'exerce sur des têtes malléables : « Sur des humains, ce ne serait pas possible. Des têtes, j'en ai une quarantaine chez mes parents », compte-t-elle.
Ce qu'elle ne compte pas en revanche, ce sont ses frais : « C'est du bénévolat, tout est à notre charge, les têtes, les déplacements, sauf pour le championnat ».
Heureusement d'ailleurs, car cette année, il devrait avoir lieu au Japon si la crise sanitaire le permet. Et elle espère bien y défendre son titre.
Retrouvez ses réalisations sur son compte Instagram : oceane_pionnier_pro.