Fertilisation
Nitrates moins : une opération rondement menée
Chaque année, la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir organise l'opération Nitrates moins. Elle est destinée à mesurer les reliquats d'azote dans le sol afin d'adapter la fertilisation.
Chaque année, la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir organise l'opération Nitrates moins. Elle est destinée à mesurer les reliquats d'azote dans le sol afin d'adapter la fertilisation.
L'opération Nitrates moins touche à sa fin. Organisée chaque année depuis plus de trente ans par la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir, elle a pour objet de mesurer les reliquats azotés des parcelles en sortie d'hiver, afin d'ajuster la fertilisation des cultures et ainsi limiter les risques de transfert de nitrates vers les eaux souterraines.
L'opération mobilise une quinzaine de conseillers de la Chambre et deux secrétaires, chapeautés par Margaux Thirard et Jean-Baptiste Gratecap, ainsi qu'une cohorte de délégués cantonaux et communaux.
Un intérêt certain
La réalisation de ces reliquats est obligatoire sur les communes concernées par la directive Nitrates, soit l'ensemble du territoire. Sur les aires de captage, il est même demandé de réaliser un prélèvement après moisson.
Cependant : « L'intérêt agronomique de ces mesures de reliquats azotés est certain, souligne Margaux Thirard. C'est pertinent pour les exploitants de savoir ce qui se passe sur leurs parcelles en fonction du précédent et du rendement. Notre conseil est de faire la mesure sur des parcelles de blé et là où il y a eu un problème sur la culture précédente pour savoir ce qu'il reste dans le sol ».
La chambre d'Agriculture n'est pas le seul opérateur du territoire sur ces analyses, elle collecte néanmoins chaque année, les échantillons d'environ cinq mille parcelles. Ces prélèvements sont collectés et transmis au laboratoire d'analyses de la Chambre régionale à Orléans.
Les résultats bruts obtenus par le Loiret sont retournés à Chartres où ils sont mis en lien avec la fiche de renseignements que l'agriculteur a fournie.
Celle-ci mentionne un certain nombre d'éléments, de l'historique de la parcelle à la culture à fertiliser en passant par le précédent, son rendement ou la date de récolte.
Des apports au plus juste
Forte de tous ces éléments, de l'expérience recueillie sur ses parcelles d'essais, de modèles climatiques développés par l'Inrae, l'équipe de la Chambre fournit alors à l'agriculteur une préconisation d'apport au plus juste.
En outre, « tous les résultats sont relus par un agronome de la Chambre pour détecter une erreur ou une incohérence, précise Margaux Thirard. Et si un agriculteur trouve un résultat étrange, il peut bien sûr nous contacter ».
Pour ses autres parcelles, soit l'agriculteur procède à une extrapolation, soit il recourt aux moyennes départementales. Celles-ci sont le fruit de la somme des analyses pour chaque type de sol, issues de tous les prestataires et validées par les services de l'État.
Ces données sont disponibles sur le site de la Chambre, celui de la DDT et intégrées aussi dans le logiciel Mes Parcelles.