Interview de Julien Legrand
« Ne pas rester seul pour mieux lutter contre les dégâts de gibier »
Âgé de 34 ans, Julien Legrand est éleveur laitier aux portes de la Sologne. Après un début de carrière syndicale au sein de Jeunes agriculteurs, en tant que président de canton pendant six ans et chargé du sujet des dégâts de gibier, il a rejoint le conseil d’administration de la FNSEA 45 en 2023 à la tête de la commission dégât de gibiers.
Âgé de 34 ans, Julien Legrand est éleveur laitier aux portes de la Sologne. Après un début de carrière syndicale au sein de Jeunes agriculteurs, en tant que président de canton pendant six ans et chargé du sujet des dégâts de gibier, il a rejoint le conseil d’administration de la FNSEA 45 en 2023 à la tête de la commission dégât de gibiers.
Comment avez-vous commencé en tant qu'élu ?
Julien Legrand : Patrick Langlois, qui était en charge des dégâts de gibier à la FNSEA 45, m’a proposé le poste qui était la suite logique de mon rôle au sein des JA. Je suis passionné de chasse et mon exploitation étant en Sologne, le gibier est mon quotidien, en plus des vaches.
Quelles sont vos motivations personnelles et professionnelles ?
Mon objectif est de défendre la profession, avoir de la considération du grand public et ne pas être isolé sur mon exploitation. Faire partie de la FNSEA 45 permet d’être acteur et de côtoyer et partager avec les agriculteurs de tout le Loiret. C’est aussi être informé de toutes les initiatives locales et nationales, et d’être au courant des nouvelles réglementations.
Combien de temps consacrez-vous à l'engagement ?
Entre les réunions et les appels avec les administrations, la Fédération de chasse et les adhérents, je passe environ quinze jours par an à cette mission. Celle-ci est bénévole et permet à l’ensemble des agriculteurs loirétains d’être représentés. Je remercie mon père qui prend le relais sur l’exploitation pour que je puisse me concentrer sur la défense de notre métier.
Que représentent les adhérents pour la FNSEA ?
Les remontées terrain sont la base des négociations. Les adhérents remontent leurs dégâts, leurs problématiques, ce qui nous permet d’obtenir des acquis. Les chiffres sont très importants. Leurs implications locales permettent aussi de sensibiliser les élus locaux.
Que serait le paysage agricole sans la FNSEA ?
C’est simple, l’agriculture serait dirigée par des bureaucrates avec des idées préconçues et sans avis du terrain.
Que demandez-vous aux agriculteurs pour vous soutenir ?
Il faut le maximum de données, les remontées du terrain sont indispensables pour négocier. L’administration ne voit que les statistiques. Je sais que remplir des chiffres n’est pas notre passion mais c’est essentiel pour défendre notre métier. Notre plus grande force, ce sont nos adhérents.
Que diriez-vous aux personnes qui n’adhèrent pas au syndicat ?
Petits, grands, éleveurs, céréaliers… nous sommes tous touchés par les dégâts de gibiers, il ne faut pas rester seul. Avoir plus d’adhérents permettra d’être plus écouté et la défense du métier sera encore plus importante. Je vous invite à rejoindre la FNSEA et les JA.