Mutualisme : Cendrine Chéron : « Il faut que nous soyons tous solidaires »
La nouvelle présidente de la MSA Beauce Cœur de Loire décrit ses grandes orientations.
«Je reprends le flambeau d’Annie Siret et je poursuivrai dans la voie qu’elle a tracée» : ce sont les premiers mots de Cendrine Chéron, élue présidente de la MSA Beauce Cœur de Loire le jeudi 19 juin. L’intéressée assurera la transition jusqu’aux élections de février 2015. La dirigeante rend cet hommage à celle qui a exercé les mêmes fonctions durant quinze ans avant d’arrêter son mandat le 23 mai dernier :
«Annie Siret avait une connaissance historique et territoriale importante. Elle a vécu le regroupement des Caisses du Cher et du Loiret en 2005 puis celle d’Eure-et-Loir en 2010. Elle a fait un travail énorme et je souhaite conserver cette harmonie entre les trois départements.»
La nouvelle présidente siège à la MSA depuis 2010. En plus de quatre ans, elle a «découvert le fonctionnement d’une institution sociale, toutes les commissions et les instances où la MSA est représentée et impliquée. (…) Sur le plan de la réglementation, tout est fait au mieux, dans le respect et l’intérêt des cotisants.» La caisse de MSA se compose de trois collèges : exploitants agricoles, salariés et employeurs. «Il y a un très bon dialogue entre eux. Annie Siret l’avait mis en place et a su le faire perdurer : j’aimerais que cela continue dans les années à venir.»
Garder le lien
Née à Chartres (Eure-et-Loir), Cendrine Chéron est aujourd’hui installée avec son mari à Saint-Denis-en-Val (Loiret). Le couple exerce l’activité de maraîchers serristes : production de concombres, aubergines et tomates. L’exploitation se compose de trois entités : une entreprise individuelle, une SARL agricole et un groupement d’employeurs. Soit un total de vingt-cinq personnes en saison. L’intéressée préside la MSA en qualité de mandataire du groupement d’employeurs.
«D’une manière générale, notre action s’inscrit dans un cadre légal qui nous donne toutefois des marges de manœuvre» déclare l’élue. Par exemple, l’action sociale : «On développe nos propres actions répondant aux besoins des populations.»
La dirigeante ajoute : «En cinq ans, en qualité d’employeur, j’ai siégé au sein de plusieurs commissions : recours amiable, agriculteurs en difficulté ainsi qu’à la Maison départementale des Personnes handicapées. La MSA est présente tant au niveau des organisations professionnelles agricoles que des instances interrégimes relevant de la protection sociale. Cette mission continuelle sera poursuivie par le nouveau conseil d’administration qui sera élu en 2015.»
Cendrine Chéron livre cette réflexion : «Le monde agricole vit une mutation profonde et il faut que nous soyons tous solidaires : la MSA est là pour cela, pas uniquement pour prélever des cotisations ! La MSA est notre guichet unique en matière de santé, de petite enfance, d’aide sociale, de logement, de retraite, de prévention, qu’il s’agisse des exploitants ou des salariés. Elle représente le lien social qui existe entre nous tous. Même s’il s’agit de quelque chose d’institutionnel, il faut garder ce lien. À cette fin, les élus permettent de rester proche de la réalité du terrain.»