Motobrie acteur de la filière méthanisation
En tant qu’acteur de la filière méthanisation, Motobrie a organisé le 3 juin à Villenoy une journée dédiée à ce thème. Le succès a été au rendez-vous.
La journée dédiée à la méthanisation organisée par les établissements Motobrie lundi 3 juin à Villenoy, sur le site de Biogaz-Meaux, a connu un très grand succès.
Plus de 170 personnes se sont retrouvées sous le chapiteau, certains ayant dû rester debout à cause de l’affluence. Étienne Proffit, associé à Raphaël Dujardin au sein de Biogaz-Meaux, a présenté cette unité de méthanisation en fonction depuis 2016.
Elle permet d’injecter 150 m3/h de gaz dans le réseau. Le méthaniseur est alimenté à 100 % par des produits d’origine végétale, dont des Cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive).
« L’intérêt pour les techniques de méthanisation a pris de l’ampleur ces dernières années. Lors de visites en Allemagne avec Horsch, au début des années 2010, nous ne nous sentions pas concernés par le sujet, même si nous observions dans ce pays que l’agriculture changeait. En 2013, un premier client m’a demandé un semoir polyvalent. C’est alors que la méthanisation a commencé à prendre de l’ampleur et nous avons décidé d’être acteur de la filière », a expliqué Julien Antoine, directeur de Motobrie.
Le métier de concessionnaire étant de conseiller le bon matériel, cette journée visait à présenter toute la gamme de matériel dédiée à la filière méthanisation : de la culture à la logistique, une part très importante.
Ces matériels étaient répartis en huit pôles. Étaient notamment présentés l’ensileuse New Holland FR650, la chargeuse New Holland W170, le strip-till Carre Inro 12 rangs, le groupe de fauche Kuhn GMD9530, la tonne à lisier Pichon TCI, la cuve de transfert La Campagne, le semoir à maïs Horsch Focus Maestro.
Avant de découvrir chacun des matériels de manière pointue, différents exposés ont permis de faire un point plus général sur la méthanisation.
Robert Dorsemagen, directeur commercial Horsch France, a retracé l’histoire familiale autour de cette activité qui les a conduits de l’Allemagne à la Tchécoslovaquie et a rappelé que la méthanisation, pour être rentable, nécessite « d’être bon vendeur et de maîtriser ses charges ».
Quant à Antonio Peirrera, de la chambre d’Agriculture de Haute-Marne, il s’est attaché à présenter les différentes sources d’alimentation des unités de méthanisation et plus particulièrement les Cive qui engendrent un système basé sur trois cultures en deux ans.
« Ces cultures doivent être adaptées au contexte local. La méthanisation, c’est un retour à l’agronomie, à la fertilité des sols avec l’épandage du digestat et un nouveau moyen de gérer les adventices avec la couverture des sols. Tout ceci oblige à réviser son système de cultures ».
Afin de rendre cette présentation plus concrète, un agriculteur de Haute-Marne a décrit le fonctionnement technique et matériel de l’unité de méthanisation qu’il a mise en place avec quatre associés. Et d’alerter : « Travailler à plusieurs, c’est une vraie aventure ».
Enfin, Médéric Sornay, de New Holland, a décrit en détail le Nir Xact, capteur multi-application. Son intérêt est de permettre une économie d’alimentation en connaissant la teneur exacte des produits et d’allumage de la torche.
L. G.-D.