Récoltes
Moisson : un début satisfaisant malgré quelques problèmes de qualité
Après de longues semaines d'attente, la moisson francilienne peut enfin se réaliser. Si quelques problèmes de qualité sont à déplorer, les premiers résultats sont toutefois corrects.
Après de longues semaines d'attente, la moisson francilienne peut enfin se réaliser. Si quelques problèmes de qualité sont à déplorer, les premiers résultats sont toutefois corrects.
Tandis que l'an passé les récoltes s'achevaient à cette période, cette année, elles débutent tout juste. Il aura en effet fallu patienter au-delà du 15 juillet pour voir cette moisson francilienne réellement débuter. En cause, plus de quatre semaines d'une météo capricieuse qui a délivré chaque jour ou presque son lot de précipitations.
Désormais, c'est une véritable course contre la montre qui s'est engagée avant le retour des orages ce week-end, avec des cultures toutes arrivées à maturité. Certains secteurs sont plus touchés que d'autres s'agissant des problèmes de qualité liés à l'excès d'eau, la verse et la germination principalement, mais les premiers résultats sont encourageants selon les organismes collecteurs.
Partout la récolte des orges d'hiver est désormais achevée. « En Seine-et-Marne, les rendements sont moyens à corrects avec une qualité brassicole convenable », annonce Sébastien Piaud de la coopérative de Beton-Bazoches, tandis que le directeur de la coopérative Île-de-France sud, Hervé Courte, souligne sur son secteur « des rendements jugés convenables voire parfois supérieurs à la moyenne décennale et une qualité moyenne mais globalement conforme aux attentes du marché ».
La moisson des orges de printemps semés à l'automne est également bien avancée avec, là aussi, des résultats plutôt corrects : « Les poids spécifiques sont tout juste aux normes, le taux de protéines et le qualibrage également mais cela suffira pour la commercialisation », rassure le nouveau directeur de la coopérative Sevépi, Aurélien Caurier.
Colza et blé en cours
Les récoltes des colzas et des blés tendres ont également débuté avec, une fois encore, des résultats encourageants malgré les craintes. « En colza, les rendements sont hétérogènes mais les premiers échos sont bons », confirment les organismes stockeurs.
En blé tendre, certaines parcelles sont plus touchées que d'autres par la verse, dont la variété Complice, et/ou subissent de plus gros problèmes de qualité, mais « pour l'heure, les tonnages rentrés donnent des temps de chute d'Hagberg supérieurs à 220 secondes, donc largement satisfaisants, et des taux de protéines conformes. Seul le poids spécifique est en retrait », révèle Hervé Courte. Une inquiétude partagée en Seine-et-Marne par Sébastien Piaud, qui souligne que les tests qualité sont plus soutenus cette année. « Par rapport à l'an dernier, nous multiplions les analyses de temps d'Hagberg, micotoxine, etc., afin de trier les lots dès leur arrivée ».
La moisson des blés durs n'est pas assez avancée pour avoir une première tendance mais de mauvaises nouvelles sont globalement attendues sur cette culture cette année. L'autre inquiétude majeure porte sur les pois d'hiver où les conditions de récolte sont très difficiles en raison de l'humidité des sols.
Malgré cette moisson tardive conjuguée aux excès d'eau, le début des récoltes est globalement jugé plutôt correct. « Il s'agira ensuite pour nous, coopératives, de mettre en œuvre tout notre savoir-faire et nos outils pour valoriser et temporiser les quelques problèmes de qualité, mais à ce stade, rien d'insurmontable », rassurent les organismes stockeurs qui font tous face à un « gros coup de feu » tant les volumes collectés ces derniers jours sont importants.