Moisson loirétaine : rendements hétérogènes, qualité homogène
C'est une moisson précoce qui s'achève dans le Loiret, avec environ quinze jours d'avance comparé à la normale. Premier tour d'horizon des tendances avec les coopératives du secteur.
C'est une moisson précoce qui s'achève dans le Loiret, avec environ quinze jours d'avance comparé à la normale. Premier tour d'horizon des tendances avec les coopératives du secteur.
C'est une nouvelle moisson hâtive qui s'achève cette semaine dans le département du Loiret. Au lieu de commencer à la fin du mois de juin, elle a débuté deux semaines plus tôt, mais tire globalement un bon bilan.
La surprise en colza
Malgré les quelques jours de forte chaleur en mai, et la grêle qui s'est abattue sur le département fin juin, la bonne implantation du colza a permis « de bons rendements dans l'ensemble », se réjouit le directeur de la coopérative de Puiseaux, Pierrick Picot. Comparés aux rendements de l'année passée, qui s'élevaient à 30 quintaux/hectare, ils atteignent entre 35 et 40 quintaux dans le secteur en 2022. La météo extrême de ces dernières semaines a aussi fait craindre l'échaudage des céréales aux agriculteurs du département. La qualité est cependant bien présente en blé puisque les protéines approchent les 12 % de moyenne et le PS (Poids spécifique) se trouve dans les normes dans les différentes coopératives.
De fortes disparités
En blé comme en orge, les trois coopératives interrogées sont unanimes dans l'observation d'une grande hétérogénéité intra-parcellaire. « Les rendements passent du simple au double, en fonction des terres et de l'irrigation », explique Benjamin Top, directeur de la coopérative Agropithiviers. Il estime d'ailleurs que « l'irrigation a sauvé certaines récoltes et évité la catastrophe ».
L'orge d'hiver affiche globalement de bons résultats avec des rendements aux alentours de 65 quintaux et un calibrage qui approche 90. « On observe une variation de cinq à dix points entre les récoltes en début de moisson et celles d’après la pluie fin juin », note le directeur de la coopérative de Puiseaux. Il remarque aussi un bilan hétérogène selon les variétés en blé de force et blé améliorant, avec un rendement qui oscille entre 60 et 80 quintaux/hectare.
Qualité au rendez-vous
En ce qui concerne l'orge de printemps, Sébastien Marty, directeur de la coopérative Caproga, observe « un très bon calibrage », souvent au-dessus de 90. Il précise que « les orges semées de manière précoce s'en sortent beaucoup mieux que celles semées au printemps ». Malgré les différences de rendements marquées sur le département, la qualité est majoritairement au rendez-vous. Sébastien Marty ajoute que « la météo a bien aidé et permis une récolte sereine par rapport à l'année passée ».