Chasse
Moins de chasseurs, plus de dégâts de gibier
La nouvelle saison de chasse a débuté le 18 septembre dans le Loiret. Alain Machenin, président de la Fédération départementale des chasseurs, dévoile ses appréhensions grandissantes.
La nouvelle saison de chasse a débuté le 18 septembre dans le Loiret. Alain Machenin, président de la Fédération départementale des chasseurs, dévoile ses appréhensions grandissantes.
Cette année encore, le sanglier est au cœur des préoccupations de la Fédération départementale des chasseurs (FDC) du Loiret. Chargée de verser les indemnisations des dégâts agricoles du grand gibier, la FDC est confrontée à l’augmentation des cours des céréales. Une situation « insupportable » pour Alain Machenin, président de la FDC.
Dégâts de sangliers
En 2021, la FDC a traité près de 1 700 dossiers afin d’indemniser les agriculteurs touchés par des dégâts de gibier. Au 31 août 2022, les chasseurs ont d’ores et déjà examiné 1 361 dossiers d’indemnisation. « Je tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois, affirme Alain Machenin. Cela devient de plus en plus difficile de réaliser et de prévoir les budgets de la FDC. Nous sommes dans l’obligation de les ajuster en fin de saison ». En 2021, environ 85 % des indemnisations versées par la FDC concernaient des dégâts de sangliers. « Je demande aux chasseurs de pratiquer davantage de façon à réduire ces populations de sangliers », répète le président de la FDC.
350 permis de chasser en moins
Cette problématique est soulignée par l’amoindrissement du nombre de chasseurs dans le département. À cette même date l’année dernière, à la fin du mois de septembre 2021, 350 permis de chasser supplémentaires avaient été attribués. « Ceci est expliqué par la moyenne d’âge élevée des chasseurs, précise Alain Machenin. Pour d’autres, préférant chasser du petit gibier qui se raréfie, l’envie n’y est plus ».
Arrêt d'un partenariat historique
Afin de diminuer ses dépenses, la FDC du Loiret stoppe son partenariat avec l'Association pour le développement du Sullias (ADS). Cette entreprise louait jusqu'alors à l'organisme de chasse des clôtures électriques pour la protection des parcelles. « Nous mettons un terme à notre collaboration vieille de vingt-cinq ans à la fin de l'année », détaille Alain Machenin. Le financement de clôtures électriques devrait dorénavant passer par un financement partiel d’aides.
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