Miles Hyman, illustrateur et peintre
Illustrateur franco-américain installé à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne), Miles Hyman vient de réaliser une série de douze timbres mettant à l’honneur les héros du quotidien durant le confinement.
C’est à Moret-sur-Loing, village d’Alfred Sisley, peintre qu’il connaît depuis l’adolescence, que Miles Hyman, illustrateur franco-américain, s’est établi en 2017 avec son épouse Carole.
Installé à Paris, le couple recherchait verdure et espace. Ils sont vite tombés amoureux de ce village cher aux impressionnistes, et qui reste proche de Paris, leur ancre professionnelle.
Natif du Vermont, un État rural des États-Unis, Miles Hyman arrive en France en 1980 pour suivre des cours de peinture à Aix-en-Provence. Il intègre ensuite les Beaux-Arts à Paris, période où il commence à s’intéresser au monde de la bande dessinée.
En 1987, sa rencontre marquante avec Étienne Robial, éditeur, lui met le pied à l’étrier. Il publie ses premières BD.
Aujourd’hui, comme il l’explique avec son léger accent américain, son activité « repose sur trois pieds : la bande dessinée, l’illustration de presse, notamment pour Télérama, et les expositions de ses peintures à l’huile aux quatre coins du globe ».
Dès l’âge de 7-8 ans, Miles Hyman passe des heures à dessiner. Très précoce, il réalise sa première exposition de dessins à 14 ans, l’interaction image-texte avec le travail littéraire arrive plus tard.
Dans le même temps, il se délecte d’un magazine comparable à Fluide glacial, la BD alternative étant au cœur de la culture américaine.
Dernièrement, sa rencontre avec la directrice artistique de l’agence de communication Huitième jour, mandatée par la Poste, Claudine Porcher, l’a entraîné dans une nouvelle aventure : la réalisation d’une série de douze timbres en hommage aux héros du quotidien durant le confinement, répartis en trois volets (Soigner et sauver ; Soutenir, préserver, veiller ; Assister, maintenir, approvisionner et distribuer).
« J’ai commencé, comme toujours, par des esquisses au crayon, en leur faisant trois ou quatre propositions par timbre. La décision finale revenant au directeur général qui était impliqué dans le projet. J’ai suggéré que chaque timbre puisse se lire sur une enveloppe mais aussi au sein du carnet. Ainsi je débute avec la maladie pour terminer avec l’agriculteur qui offre des vivres, une note d’optimisme et un regard vers l’avenir », souligne l’artiste qui a travaillé dans une période forte en émotion.
« Outre le laps de temps réduit pour concrétiser ce carnet — environ cinq semaines —, réaliser des images en petit format chargées de détails représentait un défi technique ».
Laurence Goudet-Dupuis