Michel Barnier : «Se reposer ou être libre, il faut choisir»
«Se reposer ou être libre, il faut choisir», s’est exclamé Michel Barnier à propos de l’Europe, le 9 avril, lors de la 2e biennale d’Axema.
«La tentation est de se protéger de la crise et des autres», avec un dangereux repli sur soi pour «la souveraineté, l’autonomie» de l’Europe, a-t-il continué. «Etre libre, c’est retrouver de l’audace», selon lui. Il a cité les quatre grandes erreurs collectives de l’Europe avant de rappeler l’importance de créer une vraie politique économique européenne, avec un marché unique, comme l’a été la politique agricole commune. «Le choix n’est pas entre l’Europe et la France. Le choix est entre une Europe souveraine ou alors une Europe condamnée à être sous-traitante de la Chine, du Japon, de l’Inde, du Brésil…». Dans ce sens, «Bruxelles n’est pas une forteresse qu’il faut combattre, mais une place qu’il faut construire», a-t-il conclu avant de préciser que «l’influence française ne se décrète pas, elle se construit».