Mécaniser le paillage pour solutionner le désherbage
Le conseil horticole d’Ile-de-France a organisé une démonstration de mécanisation de paillage hors sol pour ses adhérents.
En pépinière hors sol, le désherbage devient un véritable casse-tête pour les professionnels. Les matières actives homologuées disparaissent les unes après les autres et il faut progressivement se tourner vers des méthodes alternatives.
Le paillage en fait partie et c’est dans ce contexte que la conseillère horticulture de la chambre d’Agriculture, Isabelle Vandernoot, a organisé une démonstration de mécanisation de paillage en conteneurs, jeudi 14 janvier aux pépinières Poullain à La Queue-lez-Yvelines.
« La journée est menée conjointement avec Arexhor Seine-Manche, notre partenaire pour l’expérimentation », précise t-elle : « L’idée est de montrer aux professionnels comment fonctionnent les mulcheuses, ce qu’elles peuvent permettre techniquement, mais aussi en économie de temps ou de main d’œuvre, et de dresser un profil des atouts et inconvénients de chaque type de paillage. »
Les essais sur les paillages (volatilité, résistance à la verse, efficacité contre les adventices...) sont menés à la station expérimentale de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
En tout cet après-midi-là, quatorze paillages ont été testés dans la mulcheuse appartenant aux pépinières Poullain. L’établissement a en effet déjà adopté cette technique depuis quelques mois.
Les professionnels ont pu observer le paillage à base de copeaux de bois, de fibre de bois, de lin, de miscanthus, d’écorces de pin... et même de chanvre essonnien de Gatîchanvre.
Le président de cette société, Nicolas Dufour, était d’ailleurs présent : « J’ai répondu à l’invitation car le débouché est intéressant mais je voulais avoir un retour d’expérience sur la mécanisation du produit, son usage par les professionnels et son efficacité dans ce genre de problématique. »
La conseillère de la chambre va poursuivre le suivi de cette expérimentation avec Arexhor Seine-Manche et apportera des réponses aux adhérents du Cercle dans le courant de l’année.
Reste le calcul financier à opérer. L’investissement pour mettre en place la mécanisation du paillage est estimé à environ quinze mille euros mais il nécessite surtout une modification du mode de rempotage et donc des changements complets d’organisation.