Présentation
Mathilde Outters produit de la gelée royale en Loir-et-Cher
En Loir-et-Cher, Mathilde Outters est la seule productrice de gelée royale à faire partie du label Gelée royale française (GRF). Présentation de cette production encore trop méconnue.
En Loir-et-Cher, Mathilde Outters est la seule productrice de gelée royale à faire partie du label Gelée royale française (GRF). Présentation de cette production encore trop méconnue.
La gelée royale est un produit très demandé par les consommateurs alors qu’il est pourtant parfois encore trop méconnu. Mathilde Outters, productrice de gelée royale à Yvoy-le-Marron (Loir-et-Cher), travaille quotidiennement pour faire connaître davantage cette production. « Je suis la seule productrice de Loir-et-Cher à adhérer au Groupement des producteurs de gelée royale (GPGR). Ce Groupement est à l’origine de la marque collective GRF (Gelée royale française). Cette marque possède un cahier des charges strict qui permet aux consommateurs d’être assurés d’avoir un produit de qualité » explique la productrice. Par exemple, le cahier des charges GRF interdit aux producteurs de nourrir leurs abeilles au sucre en période de production, ce qui est gage d’une production de qualité, respectueuse du bien-être des abeilles et de l’environnement.
800 à 1000 grammes par récolte
La gelée royale est un produit qui apporte des vitamines, des minéraux ou encore un acide gras exclusif présent uniquement dans la gelée royale. C’est un produit sécrété naturellement par les abeilles ouvrières afin de nourrir la reine. La production de gelée royale oblige donc les producteurs à répéter ce système naturel de production deux fois par semaine du 14 avril au 15 juillet tout en respectant le cycle de production des abeilles ainsi que leur environnement. « Je possède un cheptel d’abeilles issu de deux génétiques différentes : l’une sélectionnée pour la production de gelée royale et l’autre pour la production de miel » explique Mathilde Outters. La productrice possède 160 colonies d’abeilles. Sur 60 à 80 colonies hivernées et destinées à la production de gelée royale, un tiers de celles-ci entreront en production, les deux tiers restants seront destinés au remplacement des colonies en cours de production ou aux six colonies pourvoyeuses de larves. Mathilde Outters réalise deux récoltes par semaines. « C’est en moyenne 40 à 50 grammes de gelée royale que je récolte par ruche. Une récolte varie entre 800 grammes et un kilo » explique-t-elle.
Un métier chronophage
Pour la production de gelée royale, les vingt colonies qui entrent en production doivent être très populeuses ainsi que lourdes en miels et pollens afin de réunir les conditions naturelles propices à la situation de pré-essaimage favorable à l’élevage des reines. L’apiculteur prévoit aussi six ruches pourvoyeuses de larves dans lesquelles, deux fois par semaine, des cadres vides y sont introduits. Ainsi, les reines de ces six ruches y pondront pendant 24 heures. Quatre jours plus tard, les œufs éclos sur ce cadre deviennent des larves qui vont être greffées par l’apiculteur dans des cellules royales artificielles. « Dès lors qu’on a greffé ces larves, on peut alors les introduire dans les vingt colonies productrices de gelée royale. Les abeilles ouvrières, les nourrices, vont nourrir toutes ces larves comme des futures reines et ainsi produire naturellement de la gelée royale » explique Mathilde Outters. Après environ trois jours, la productrice récolte les cellules et extrait la gelée royale en laboratoire. « C’est un travail qui demande beaucoup de temps et de minutie. Il faut être très bien organisé de l’amont à l’aval de la production » admet l'apicultrice.
Communiquer sur cette production
Bien que le métier d’apiculteur soit bien connu des consommateurs, celui de producteur ou productrice de gelée royale ne l’est pas autant. « Je fais partie du réseau Bienvenue à la ferme et je participe régulièrement à des marchés pour pouvoir communiquer auprès des gens. Je fais uniquement de la vente directe » précise Mathilde Outters. Cette ancienne artiste, installée depuis 2018, apprécie le contact humain et aime « pouvoir communiquer la passion de la production de gelée royale aux gens. Ce métier mérite d’être plus connu et je travaille dur au quotidien pour en parler le plus possible et de manière positive. »
+ d’infos
ou www.mielgeleeroyale-sologne.fr