Portrait
Margot Boulet, du GIGN à l’aviron paralympique
Originaire de Provins (Seine-et-Marne), où elle portera la flamme olympique le 20 juillet, Margot Boulet est sélectionnée pour les épreuves paralympiques d’aviron en quatre barré mixte PR3. Après une médaille de bronze aux Jeux paralympiques de Tokyo, elle rêve d’or.
Originaire de Provins (Seine-et-Marne), où elle portera la flamme olympique le 20 juillet, Margot Boulet est sélectionnée pour les épreuves paralympiques d’aviron en quatre barré mixte PR3. Après une médaille de bronze aux Jeux paralympiques de Tokyo, elle rêve d’or.
Âgée de 33 ans, Margot Boulet portera les couleurs tricolores lors des prochains Jeux paralympiques. Après une médaille de bronze en 2021 aux Jeux de Tokyo (Japon) en para-aviron en quatre barré mixte PR3, une des trois catégories en aviron aux Jeux paralympiques, la Provinoise (Seine-et-Marne) tentera de décrocher l’or. Pourtant, quand on la rencontre, on est loin d’imaginer son handicap et son parcours.
Accident de parachute
Gendarme à la Garde républicaine quelques années, elle avait atteint son rêve, intégrer le GIGN, quand un accident de parachute en 2017 lors d’un entraînement l’a clouée au lit et handicapée. Trois vertèbres soudées et une prothèse à la cheville font perdre son autonomie à cette passionnée de sport qui pratiquait la natation à un haut niveau.
« La natation m'a permis de retrouver de l’autonomie. Je me suis testée par le sport », raconte l’athlète qui se mettra à l’aviron à la suite d'un concours de circonstances dont elle a su tirer profit. Son père, président du club d’aviron de Nogent-sur-Seine (Aube), évoque par hasard la situation de sa fille avec un cadre de la fédération nationale. Elle se lance alors dans l’aventure, son profil correspondant, et se qualifie en quelques mois pour les Jeux paralympiques de Tokyo où elle remporte une médaille de bronze.
« Avoir été une sportive de haut niveau m’a aidée à retrouver des capacités physiques », explique celle qui, hors stage, effectue seize heures d’entraînement par semaine. Elle précise : « En année olympique, nous y sommes la moitié de l’année ». Ses trois co-rameurs et la barreuse venant de tous les coins de l'Hexagone, les stages et rassemblements sont essentiels.
Margot Boulet a intégré l’Armée de champions, un atout pour celle qui adhère aux valeurs de l’armée et qui a des facilités de communication. Rattachée à la gendarmerie, elle bénéficie d’un contrat de cinq ans 100 % dédié au sport, parfait pour tenter de réussir de belles olympiades.
« Le fait que les JO soient en France, c’est galvanisant avec un engouement populaire. Mais c’est aussi un piège face aux déplacements et aux sollicitations pour faire rayonner le sport », raconte Margot Boulet qui apprécie le cadre relativement naturel du bassin de Vaires-sur-Marne qui accueillera les épreuves de para-aviron. Auparavant, elle suivra les épreuves olympiques avec intérêt.
Récompense suprême, elle a été choisie pour porter la flamme olympique samedi 20 juillet prochain à Provins. « C'est un grand honneur, qui plus est dans ma ville natale. Cela représente beaucoup de valeurs et le rêve de l’adolescente que j’étais en natation. Par le biais d’un accident et d’un handicap, j’ai réussi ». Il ne reste plus qu’à décrocher une médaille d’or, et la boucle sera bouclée.
Biographie
- 2007 : vice-championne de natation en France et obtient le bac.
- 2016 : réussit le concours du GIGN.
- 2017 : accident.
- 2021 : médaille de bronze aux JO de Tokyo.