Manifestation FDSEA/JA : « N'importons pas l'agriculture dont nous ne voulons pas ! »
Alors que le projet de loi EGA acte certaines avancées, les contradictions du gouvernement s'accumulent :
o Comment maintenir nos modes de production et garantir une alimentation saine aux consommateurs, en laissant entrer sur nos marchés des marchandises avec des standards de production différents, voire inférieurs ?
o Comment être compétitifs alors que nos concurrents ne font pas face aux mêmes charges ?
o Comment assurer la pérennité de nos filières sans cohérence dans les actions du gouvernement ?
Face à tant d'incohérences, les agriculteurs ressentent une profonde injustice et une grande frustration. Non seulement, ils se sentent floués mais ils savent que la confiance des consommateurs aussi en est durablement altérée.
Pour ces raisons, et pour ne pas trahir l'esprit des EGA, nous devons nous mobiliser ! C'est pourquoi nous avons 4 revendications principales.
- La France doit protéger ses paysans et ses modes de production, par la loi, pour mettre fin aux distorsions de concurrence induites par des accords commerciaux bilatéraux.
Nous demandons une interdiction d'importer tout produit ne correspondant pas aux standards de production français.
- Stopper le dumping social et garantir une concurrence saine, notamment au sein de l'Europe.
Nous demandons un allègement du coût du travail pour permettre aux employeurs agricoles d'être compétitifs par rapport à leurs concurrents européens et la majoration des exonérations TODE pour compenser la perte du CICE.
- Face à l'amoncellement intolérable de charges, nous demandons une consultation systématique du CORENA pour réaliser des études d'impact en cas de nouvelles réglementations.
Aucune loi ni évolution réglementaire ne doit générer de nouvelles charges et aucune norme ne doit être créée sans une étude d'impact complète !
Le gouvernement doit s'appuyer sur le Contrat de solutions.
- Les plans de filières doivent déboucher sur la mobilisation de moyens d'investissement pour les exploitations agricoles et répondre aux objectifs initiaux des EGA d'amélioration du revenu des agriculteurs.
L'Etat doit impulser une dynamique dans un plan cohérent au niveau national avec le niveau territorial et les plans de filières élaborés par les interprofessions et remis au ministre de l'Agriculture en décembre (complémentarité culture/élevage, énergie/alimentation, etc.).