Ludovic Giry : « Deux expériences ont marqué ma vie : mon stage au Canada et mon expérience JA »
60 ans JA. Rencontre avec Ludovic Giry, ancien président des Jeunes Agriculteurs du Loiret 2006-2008.
Le syndicat des jeunes agriculteurs fête ses 60 ans en 2017. Le CDJA du Loiret a officiellement été créé le 13 avril 1957. L’objectif de la création de ce syndicat était d’aider à l’installation des jeunes. Les Jeunes Agriculteurs ont donc pour vocation de défendre le renouvellement des générations et leur métier d’agriculteur. Le CDJA change de nom et devient JA.
Pour fêter les 60 ans de syndicalisme, les JA avaient invités, lors de leur assemblée générale, le 17 février, 17 des 25 présidents des JA à débattre autour d’une table ronde. Tout au long de l’année, le Loiret Agricole et Rural rencontrera quelques anciens présidents des JA afin de réécrire l’histoire.
Ludovic Giry, agriculteur à Teillay-saint-Benoit, absent à l’AG, est le premier à se prêter au jeu. « Je présidais l’assemblée générale des 50 ans des JA. J’avais aussi invité les anciens présidents. Le tout premier président des JA m’avait envoyé une lettre assez touchante en s’excusant car il ne pouvait pas assister à l’AG. Même à la retraite, les années JA ne s’oublient pas… »
Ludovic Giry est aviculteur et céréalier. Pendant une année, il a été ouvrier agricole chez ses parents. Il a effectué un stage de 7 mois au Canada dans le cadre de sa phase d’installation. Il s’est ensuite installé en janvier 2001 sur l’exploitation familiale. Ancien président du canton Outarville, il a occupé la présidence des JA département de 2006 à 2008, puis il a été élu président de région.
Pourquoi avoir adhérer à JA ?
La première fois que je suis allé à une réunion, c’est le président des JA du canton d’Outarville qui m’a invité. Je n’étais pas encore installé. L’ambiance était bonne. Cela me permettait de connaître un peu mieux mes voisins et les jeunes du secteur. J’avais 26 ans et à la base, je n’étais pas vraiment branché syndicat. Ce n’était pas mon objectif premier. Puis j’ai été pris dans l’engrenage et je suis resté. Je suis devenu président du canton puis président du département et président de région.
Qu’est ce que vous a apporté JA ?
Professionnellement : JA c’est une école de formation. Quand on est jeune, quand on s’installe, notre environnement, on ne le connaît presque pas. Nous ne savons pas avec qui nous devons travailler, comment fonctionne l’administration, les banques, les assurances, la MSA, qui sont les personnes qui nous épaulent (service de la chambre d’agriculture)… Quand le jeune s’installe, il est tout seul. Pour moi, JA m’a apporté une meilleure connaissance de mon milieu. Nous avons une vision plus claire de ce qui gravite autour de nous. Je ne voulais plus être tout seul, au fond de ma cour à m’opposer à l’administration. Je devais m’impliquer pour essayer de comprendre leur fonctionnement et pourquoi pas tenter d’améliorer les choses. Il faut que les jeunes s’engagent et soient plus présents sur le terrain.
Personnellement : J’ai toujours de très bons amis JA. Un mandat de 2 ans, c’est court et très intense. Si on a une bonne équipe, on tisse de vrais liens. Le syndicalisme c’est proposer des idées et communiquer auprès du réseau (agriculteurs, grand public, médias). Avec les JA, nous avons tous les mêmes objectifs alors on se lie d’amitié facilement.
La suite dans notre parution du 14 avril...
- Ludovic Giry : « Deux expériences ont marqué ma vie : mon stage au Canada et mon expérience JA » p. 3
- Les JA du Loiret vérifient l’étiquetage de l’origine viande et lait des produits transformés p. 4
- Opération communication réussie pour les JA de Beaune la Rolande p. 5
- Vivéa met quatre-vingts agriculteurs loirétains sur le coût p. 7
- Simplifiez-vous la vie et faites appel au service de la FDSEA p.9
- Le sursemis de prairie : pour améliorer la flore et sa productivité p.10
- Dossier tracteurs : l’accoudoir Smart Touch, de nouveaux modèles, et quelques matériels trainés... p. 13 à 17