Loiret
Les modalités d’accueil des réfugiés ukrainiens
La préfète de la région et du Loiret, Régine Engström, a donné les modalités d’accueil dans le département pour les ressortissants ukrainiens, le 16 mars à Orléans.
La préfète de la région et du Loiret, Régine Engström, a donné les modalités d’accueil dans le département pour les ressortissants ukrainiens, le 16 mars à Orléans.
Face à la guerre qui a éclaté à l’Est de l’Europe, le département du Loiret ne reste pas sans réponse. Jeudi 16 mars, la préfète de région et du Loiret, Régine Engström, accompagnée de plusieurs représentants des services de l’État, a annoncé les premières actions mises en place pour recevoir les ressortissants ukrainiens. À noter tout de même que les systèmes d’accompagnement dont il a été question sont encore très largement en cours de construction. « Nous les adaptons au fur et à mesure des situations que nous rencontrons », a souligné la préfète.
Les hébergements d’urgence
À la date du 16 mars, le Loiret avait déjà accueilli 200 déplacés, dont 100 sont déjà repartis. 187 Ukrainiens sont ainsi arrivés sur l'agglomération montargoise entre le lundi 14 mars et le vendredi 18 mars. Régine Engström précise qu’il faut distinguer trois flux de réfugiés : ceux envoyés par l’État, ceux générés par les collectivités locales et enfin les flux diffus « au fil de l’eau », arrivés sur le territoire par leurs propres moyens. Dans le Loiret, 1 827 places d’hébergement ont été recensées et débloquées : 322 proposées par les collectivités territoriales et 1 505 par des particuliers. « La priorité est donnée à des solutions d’hébergement collectif pour un meilleur accompagnement, souligne la préfète Régine. Pour les particuliers, les offres sont faites à titre gracieux, il n’est pas prévu de défraiement ».
S’identifier auprès de la préfecture
À leur arrivée, les ressortissants doivent impérativement se signaler auprès de la préfecture en remplissant un dossier. Disponible en français, anglais et ukrainien, ce dossier leur permettra d’obtenir une autorisation provisoire de séjour sur le territoire français d’une durée de six mois renouvelable. Ils bénéficieront ainsi d’une allocation journalière de 17 euros pour quatre personnes, d’un droit d’exercer une activité professionnelle, d’un accès aux soins, d’un droit de scolarisation des enfants mineurs et d’un soutien dans l’accès au logement.
La scolarisation des enfants
Un protocole dédié a été activé afin d’accueillir au mieux les jeunes Ukrainiens dans les classes. Les vingt-trois Unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants (UPE2A) existant déjà vont être grandement sollicitées. L’accueil de ces enfants débutera par un entretien avec la famille. Cette rencontre permettra à la direction, à l’infirmière scolaire et à un professeur de langue vivante de définir le parcours scolaire intérieur des enfants et d’identifier la situation actuelle de la famille. Deux jours plus tard, dans le but de sécuriser les enfants, une visite de l’établissement sera programmée. « Il faut contribuer à une forme d’apaisement après leurs différents traumatismes », souligne Katia Béguin, rectrice de l’académie d’Orléans-Tours. Un livret d’accueil bilingue sera distribué à la famille et à l’enfant afin qu’ils puissent identifier le fonctionnement du système scolaire en France et interagir au mieux avec les différents acteurs. Leur emploi du temps sera également aménagé.