Politique
L'Île-de-France, une des locomotives de l'agriculture française
Dans le cadre d’une tournée agricole au cœur des régions, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a été accueilli chez Guillaume et Caroline Lefort à Arville (Seine-et-Marne), en présence d’une quarantaine d’exploitants agricoles, mardi 6 février.
Dans le cadre d’une tournée agricole au cœur des régions, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a été accueilli chez Guillaume et Caroline Lefort à Arville (Seine-et-Marne), en présence d’une quarantaine d’exploitants agricoles, mardi 6 février.
« Je veux prendre le temps de vous écouter. Par conséquent, j’ai décidé de consacrer trois semaines à aller dans les différentes régions françaises pour appréhender les problématiques agricoles, des sujets souvent complexes. La crise est profonde. Tout est à faire », s’est exprimé le président Les Républicains de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, mardi 6 février, à son arrivée sur l’exploitation de Caroline et Guillaume Lefort, à Arville (Seine-et-Marne). Il était accompagné d’un sénateur de Haute-Loire et agriculteur, Laurent Duplomb, qui préside le groupe d’études Agriculture, élevage et alimentation au Sénat.
Ainsi, guidé par la vice-présidente de la Région Île-de-France en charge de l’agriculture et de l’alimentation, Valérie Lacroute, et de nombreux élus, parmi lesquels le sénateur Pierre Cuypers, la députée Isabelle Périgault, le vice-président du Département en charge de l’agriculture, Olivier Lavenka, et le conseiller régional et agriculteur Sébastien Dromigny, après une visite de cette exploitation de polyculture qui a la particularité de produire des herbes aromatiques, il a pu échanger en direct avec une quarantaine d’exploitants du sud-Seine-et-Marne.
Une parcelle de coriandre a été l’occasion d’aborder, avec le représentant de l’entreprise Darégal, les atouts d’une culture mineure, qui apporte une diversification, mais aussi les difficultés rencontrées, ces filières n’étant pas structurées et les normes pas toujours en phase avec les réalités du terrain.
Des panneaux photovoltaïques sur le toit d’un hangar ont permis d’évoquer les difficultés de paiement rencontrées lors de la mise en route de l’installation.
La discussion s’est poursuivie sous un hangar sur des sujets variés tels que la problématique de main-d’œuvre, son recrutement, l’inadaptation des horaires à l’activité agricole, les difficultés rencontrées par les producteurs en bio, les betteraves entre interdiction des NNI et importation de sucre ukrainien traité avec vingt-neuf matières actives interdites en France, les normes, les contrôles… « Si vous voulez moins de normes, moins de contrôles, il faut moins d’organismes. Il faut tarir à la source », s’est exprimé Laurent Wauquiez qui se qualifie de « bête noire » des associations environnementales.
Sur la problématique de l’irrigation et du stockage de l’eau, l’élu souligne « qu’elle peut avoir deux fins : aider la production agricole et la pêche en permettant l’étiage des rivières ».
Enfin, des représentants des différentes filières d’élevage ont fait le point sur leur situation.
« C’est important pour moi d’avoir échangé, notamment sur les grandes cultures. Motivés, entrepreneurs, innovants, vous êtes une des locomotives de l’agriculture française. L’échange a été riche. N’oubliez jamais que vous avez de nombreux points communs avec les autres secteurs. Vous concentrez les problèmes du pays. Dans cette crise, 85 % des Français sont avec vous même si des incohérences ont lieu dans leur façon d’être », a conclu Laurent Wauquiez.
Lire également l'interview de Valérie Lacroute : « Une nouvelle aide régionale pour faciliter les transmissions »